Table des matières
Dernière mise-à-jour : 2020/01/30 03:28
SO105 - La Ligne de Commande
Le Shell
Un shell est un interpréteur de commandes ou en anglais un Command Line Interpreter (C.L.I). Il est utilisé comme interface pour donner des instructions ou commandes au système d'exploitation.
Le mot shell est générique. Il existe de nombreux shells dans le monde Unix, par exemple :
Shell | Nom | Date de Sortie | Inventeur | Commande | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|
tsh | Thompson Shell | 1971 | Ken Thompson | sh | Le premier shell |
sh | Bourne Shell | 1977 | Stephen Bourne | sh | Le shell commun à tous les Unix. Sous Solaris : /usr/bin/sh |
csh | C-Shell | 1978 | Bill Joy | csh | Le shell BSD. Sous Solaris : /usr/bin/csh |
tcsh | Tenex C-Shell | 1979 | Ken Greer | tcsh | Un dérivé du shell csh. Sous Solaris : /usr/bin/tcsh |
ksh | Korn Shell | 1980 | David Korn | ksh | Uniquement libre depuis 2005. Sous Solaris : /usr/bin/ksh |
bash | Bourne Again Shell | 1987 | Brian Fox | bash | Le shell par défaut de Linux et de MacOS X. Sous Solaris : /usr/bin/bash |
zsh | Z Shell | 1990 | Paul Falstad | zsh | Zsh est plutôt orienté pour l'interactivité avec l'utilisateur. |
Cette unité concerne l'utilisation du shell ksh sous Unix. Cependant, il peut aussi être utile aux utilisateurs de bash sous UNIX car les commandes sont pratiquement identiques.
Le shell /bin/ksh permet de:
- Rappeler des commandes
- Générer la fin de noms de fichiers
- Utiliser des alias
- Utiliser les variables tableaux
- Utiliser les variables numériques et l'arithmétique du langage C
- Gérer des chaines de caractères
- Utiliser les fonctions
Une commande commence toujours par un mot clef. Ce mot clef est interpréter par le shell selon le type de commande et dans l'ordre qui suit :
- Les alias
- Les fonctions
- Les commandes internes au shell
- Les commandes externes au shell
Le shell par défaut de root sous Solaris est /bin/sh.
Le shell des utilisateurs est défini par root dans le fichier /etc/passwd :
# cat /etc/passwd root:x:0:0:Super-User:/:/sbin/sh daemon:x:1:1::/: bin:x:2:2::/usr/bin: sys:x:3:3::/: adm:x:4:4:Admin:/var/adm: lp:x:71:8:Line Printer Admin:/usr/spool/lp: uucp:x:5:5:uucp Admin:/usr/lib/uucp: nuucp:x:9:9:uucp Admin:/var/spool/uucppublic:/usr/lib/uucp/uucico smmsp:x:25:25:SendMail Message Submission Program:/: listen:x:37:4:Network Admin:/usr/net/nls: gdm:x:50:50:GDM Reserved UID:/: webservd:x:80:80:WebServer Reserved UID:/: postgres:x:90:90:PostgreSQL Reserved UID:/:/usr/bin/pfksh svctag:x:95:12:Service Tag UID:/: nobody:x:60001:60001:NFS Anonymous Access User:/: noaccess:x:60002:60002:No Access User:/: nobody4:x:65534:65534:SunOS 4.x NFS Anonymous Access User:/: test:x:100:1:Test:/export/home/test:/bin/ksh
Ne modifiez jamais le shell de root dans le fichier /etc/passwd.
Devenez maintenant l'utilisateur test grâce à la commande su - :
# su - test Sun Microsystems Inc. SunOS 5.10 Generic January 2005 $
Vérifiez que le shell de l'utilisateur test soit bien ksh grâce à la consultation de la valeur de la variable système SHELL :
$ echo $SHELL /bin/ksh
Il convient maintenant de modifier le shell de test en bash :
$ which bash /usr/bin/bash
passez en tant que root grâce à la commande exit puis éditez le fichier /etc/passwd :
test:x:101:1:Test:/export/home/test:/usr/bin/bash
Ensuite connectez-vous de nouveau en tant que l'utilisateur test et utilisez la commande echo pour visualiser le contenu de la variable système SHELL :
# su - test Sun Microsystems Inc. SunOS 5.10 Generic January 2005 -bash-3.00$ echo $SHELL /usr/bin/bash
Définissez de nouveau le CLI de l'utilisateur test en /bin/ksh avant de poursuivre.
Une commande tapée dans un CLI commence toujours par un mot clef. Ce mot clef est interprétée par le shell selon le type de commande et dans l'ordre qui suit :
- Les alias
- Les fonctions
- Les commandes internes au shell
- Les commandes externes au shell
La suite de ce cours concerne l'utilisation du shell ksh sous Solaris. Le shell ksh permet de:
- Rappeler des commandes
- Générer la fin de noms de fichiers
- Utiliser des alias
- Utiliser les variables tableaux
- Utiliser les variables numériques et l'arithmétique du langage C
- Gérer des chaînes de caractères
- Utiliser les fonctions
Defenissez le shell courant de root en tant que /bin/ksh :
# /bin/ksh #
Les Commandes Internes et Externes au shell
Les commandes internes au shell sont des commandes telles cd. Pour vérifier le type de commande, il faut utiliser la commande type en tant que root :
# type cd cd est une commande prédéfinie du shell
Les commandes externes au shell sont des binaires exécutables ou des scripts, généralement situés dans /usr/sbin, /usr/bin, /usr/openwin/bin ou /usr/ucb :
# type ifconfig ifconfig est /usr/sbin/ifconfig
Les Aliases
Les alias sont des noms permettant de désigner une commande ou une suite de commandes et ne sont spécifiques qu'au shell qui les a créés ainsi qu'à l'environnement de l'utilisateur :
# type stop stop est un alias exporté pour kill -STOP
ou
# su - test Sun Microsystems Inc. SunOS 5.10 Generic January 2005 $ type ls ls est un alias suivi pour /usr/bin/ls
Notez que dans ce cas l'alias ls est en effet un alias qui utilise la commande ls elle-même.
La liste des alias définis peut être visualisée en utilisant la commande alias :
$ alias autoload='typeset -fu' command='command ' functions='typeset -f' history='fc -l' integer='typeset -i' local=typeset ls=/usr/bin/ls nohup='nohup ' r='fc -e -' stop='kill -STOP' suspend='kill -STOP $$'
Un alias se définit en utilisant de nouveau la commande alias :
$ alias dir='ls -l' $ alias autoload='typeset -fu' command='command ' dir='ls -l' functions='typeset -f' history='fc -l' integer='typeset -i' local=typeset ls=/usr/bin/ls nohup='nohup ' r='fc -e -' stop='kill -STOP' suspend='kill -STOP $$' $ dir total 6 -rw-r--r-- 1 test other 136 août 15 10:19 local.cshrc -rw-r--r-- 1 test other 157 août 15 10:19 local.login -rw-r--r-- 1 test other 174 août 15 10:19 local.profile
Notez que la liste des alias contient, sans distinction, les alias définis dans les fichiers de démarrage du système ainsi que l'alias dir créé par test qui n'est que disponible à test dans le terminal courant.
Pour supprimer un alias, il convient d'utiliser la commande unalias :
$ unalias dir $ alias autoload='typeset -fu' cat=/usr/bin/cat command='command ' functions='typeset -f' history='fc -l' integer='typeset -i' local=typeset ls=/usr/bin/ls nohup='nohup ' r='fc -e -' stop='kill -STOP' suspend='kill -STOP $$'
Pour forcer l'exécution d'une commande et non l'alias il faut faire précéder la commande par le caractère \ :
$ alias ls='ls -l' $ ls total 6 -rw-r--r-- 1 test other 136 août 15 10:19 local.cshrc -rw-r--r-- 1 test other 157 août 15 10:19 local.login -rw-r--r-- 1 test other 174 août 15 10:19 local.profile $ \ls local.cshrc local.login local.profile
Dans l'exemple ci-dessus, la première commande étant un alias, la sortie est celle de la commande ls -l tandis que la deuxième est celle de la commande ls simple.
Le Prompt
Le prompt d'un utilisateur dépend de son statut :
- $ pour un utilisateur normal
- # pour root
Rappeler des Commandes
Le shell ksh permet le rappel des dernières commandes saisies. Afin de connaître la liste des commandes mémorisées, utilisez la commande history en tant que l'utilisateur test :
$ history 5 exit 6 type ls 7 alias 8 alias dir='ls -l' 9 alias 10 cat /etc/shells 11 dir 12 \dir 13 unalias dir 14 alias 15 alias ls='ls -l' 16 ls 17 \ls 18 which chsh 19 ls -a 20 history
Rappelez-vous que la commande history est un alias :
$ alias ... history='fc -l' ...
En réalité donc c'est la commande fc qui est appelée.
L'historique des commandes est en mode emacs par défaut. Afin de pouvoir rappeler les dernières commandes saisies, il convient de passer en mode emacs :
$ set -o emacs
Le rappel de la dernière commande se fait en utilisant les touches [CTRL]-[P] et le rappel de la commande suivante se fait en utilisant les touches [CTRL]-[N] :
Caractère de Contrôle | Définition |
---|---|
[CTRL]-[P] | Rappelle la commande précédente |
[CTRL]-[N] | Rappelle la commande suivante |
Le paramétrage de la fonction du rappel des commandes est fait en définissant des variables système.
Afin de faciliter la définition de ces variables, créez le fichier /etc/kshrc en tant que root :
# # This file is the common Environment setup for Korn Shell # HISTSIZE=256 HISTFILE=$HOME/.sh_history export HISTFILE HISTSIZE set -o emacs
Vous noterez que dans ce fichier, la valeur de HISTSIZE est de 256. Ceci implique que les dernières 256 commandes sont mémorisées.
Devenez maintenant l'utilisateur standard test :
# su - test Sun Microsystems Inc. SunOS 5.10 Generic January 2005 $
Les commandes mémorisées sont stockées dans le fichier $HOME/.sh_history ou $HOME indique le répertoire personnel de l'utilisateur concerné :
$ cat $HOME/.sh_history echo $SHELL whereis bash which bash exit exit type ls alias alias dir='ls -l' alias cat /etc/shells dir \dir unalias dir alias alias ls='ls -l' ls \ls ls -a history alias set -o emacs exit cat $HOME/.sh_history
La comparaison du contenu de ce fichier avec la sortie de la commande history démontre que les deux sont identiques, à part bien évidemment, la dernière commande saisie, soit history.
Vous pouvez rappeler une commande spécifique de l'historique en utilisant la commande fc -e - suivi du numéro de la commande à rappeler :
$ history ... 52 ls 53 pwd 54 vmstat 55 df 56 history $ fc -e - 52 ls local.cshrc local.login local.profile
Afin de faire appel à au fichier /etc/kshrc, éditez maintenant le fichier /etc/profile :
$ exit # vi /etc/profile
en y ajoutant les lignes suivantes :
ENV=/etc/kshrc export ENV
Vous obtiendrez une fenêtre similaire à celle-ci :
#ident "@(#)profile 1.19 01/03/13 SMI" /* SVr4.0 1.3 */ # The profile that all logins get before using their own .profile. trap "" 2 3 export LOGNAME PATH ENV=/etc/kshrc export ENV if [ "$TERM" = "" ] then if /bin/i386 then TERM=sun-color else TERM=sun fi export TERM fi # Login and -su shells get /etc/profile services. # -rsh is given its environment in its .profile.
Connectez-vous de nouveau en tant que test :
# su - test Sun Microsystems Inc. SunOS 5.10 Generic January 2005
Vérifiez que vous pouvez rappeler les dernières commandes dans votre console.
Générer les fins de noms de fichiers
Le shell ksh permet la génération des fins de noms de fichiers. Celle-ci est accomplie grâce à l'utilisation de la touche [echap]. Dans l'exemple qui suit, la commande saisie est :
$ ls [echap] [echap]
Vous obtiendrez :
$ ls local.
Vous noterez que le shell propose local.. En effet, sans plus d'information, le shell ne sait pas quel fichier parmi les trois présents doit être ouvert :
$ ls | grep local. local.cshrc local.login local.profile
Par contre si vous ajoutez la lettre c :
$ ls local.c [echap] [echap]
vous noterez que le nom du fichier est complété automatiquement. Ceci est du au fait qu'il n'existe qu'un seul élément dans le répertoire commençant par la chaîne local.c :
$ ls local.cshrc
Le shell interactif
Lors de l'utilisation du shell, nous avons souvent besoin d'exécuter une commande sur plusieurs fichiers au lieu de les traiter individuellement. A cette fin nous pouvons utiliser les caractères spéciaux.
Caractère Spéciaux | Description |
---|---|
* | Représente un ou une suite de caractères |
? | Représente un caractères |
[abc] | Représente un caractère parmi ceux entre crochets |
[!abc] | Représente un caractère ne trouvant pas parmi ceux entre crochets |
?(expression1|expression2| …) | Représente 0 ou 1 fois l'expression1 ou 0 ou 1 fois l'expression2 … |
*(expression1|expression2| …) | Représente 0 à x fois l'expression1 ou 0 à x fois l'expression2 … |
+(expression1|expression2| …) | Représente 1 à x fois l'expression1 ou 1 à x fois l'expression2 … |
@(expression1|expression2| …) | Représente 1 fois l'expression1 ou 1 fois l'expression2 … |
!(expression1|expression2| …) | Représente 0 fois l'expression1 ou 0 fois l'expression2 … |
Caractère *
Dans votre répertoire individuel, créez un répertoire formation. Ensuite créez dans ce répertoire 5 fichiers nommés respectivement f1, f2, f3, f4 et f5 :
$ pwd /export/home/test $ mkdir formation $ cd formation $ touch f1 f2 f3 f4 f5 $ ls -l total 0 -rw-r--r-- 1 test other 0 août 15 16:00 f1 -rw-r--r-- 1 test other 0 août 15 16:00 f2 -rw-r--r-- 1 test other 0 août 15 16:00 f3 -rw-r--r-- 1 test other 0 août 15 16:00 f4 -rw-r--r-- 1 test other 0 août 15 16:00 f5
Afin de démontrer l'utilisation du caractère spécial *, saisissez la commande suivante :
$ echo f* f1 f2 f3 f4 f5
Notez que le caractère * remplace un caractère ou une suite de caractères.
Caractère ?
Créez maintenant les fichiers f52 et f62 :
$ touch f52 f62
Saisissez ensuite la commande suivante :
$ echo f?2 f52 f62
Notez que le caractère ? remplace un seul caractère.
Caractères [ ]
L'utilisation peut prendre plusieurs formes différentes :
Joker | Description |
---|---|
[xyz] | Représente le caractère x ou y ou z |
[m-t] | Représente le caractère m ou n …. t |
[!xyz] | Représente un caractère autre que x ou y ou z |
[!m-t] | Représente un caractère autre que m ou n …. t |
Afin de démontrer l'utilisation des caractères [ et ], créez le fichier a100 :
$ touch a100
Ensuite saisissez les commandes suivantes et notez le résultat :
$ echo [a-f]* a100 f1 f2 f3 f4 f5 f52 f62 $ echo [af]* a100 f1 f2 f3 f4 f5 f52 f62
Notez ici que tous les fichiers commençant par les lettres a, b, c, d, e ou f sont affichés à l'écran.
$ echo [!a]* f1 f2 f3 f4 f5 f52 f62
Notez ici que tous les fichiers sont affichés à l'écran, à l'exception d'un fichier commençant par la lettre a .
$ echo [a-b]* a100
Notez ici que seul le fichier commençant par la lettre a est affiché à l'écran car il n'existe pas de fichiers commençant par la lettre b.
$ echo [a-f] [a-f]
Notez que dans ce cas, il n'existe pas de fichiers dénommés a, b, c, d, e ou f. Pour cette raison, n'ayons trouvé aucune correspondance entre le filtre utilisé et les objets dans le répertoire courant, le commande echo retourne le filtre passé en argument, c'est-à-dire [a-f].
?(expression)
Créez les fichiers f, f.txt, f123.txt, f123123.txt, f123123123.txt :
$ touch f f.txt f123.txt f123123.txt f123123123.txt
Saisissez la commande suivante :
$ ls f?(123).txt f.txt f123.txt
Notez ici que la commande affiche les fichiers ayant un nom contenant 0 ou 1 occurence de la chaîne 123.
*(expression)
Saisissez la commande suivante :
$ ls f*(123).txt f.txt f123.txt f123123.txt f123123123.txt
Notez ici que la commande affiche les fichiers ayant un nom contenant de 0 jusqu'à x occurences de la chaîne 123.
+(expression)
Saisissez la commande suivante :
$ ls f+(123).txt f123.txt f123123.txt f123123123.txt
Notez ici que la commande affiche les fichiers ayant un nom contenant entre 1 et x occurences de la chaîne 123.
@(expression)
Saisissez la commande suivante :
$ ls f@(123).txt f123.txt
Notez ici que la commande affiche les fichiers ayant un nom contenant 1 seule occurence de la chaîne 123.
!(expression)
Saisissez la commande suivante :
$ ls f!(123).txt f.txt f123123.txt f123123123.txt
Notez ici que la commande n'affiche que les fichiers ayant un nom qui ne contient pas la chaîne 123.
Caractères d'Échappement
Afin d'utiliser un caractère spécial dans un contexte littéral, il faut utiliser un caractère d'échappement. Il existe trois caractères d'échappement :
Caractère | Description |
---|---|
\ | Protège le caractère qui le suit |
' ' | Protège tout caractère, à l'exception du caractère ' lui-même, se trouvant entre les deux ' |
“ ” | Protège tout caractère, à l'exception des caractères “ lui-même, $, \ et ', se trouvant entre les deux “ |
Afin d'illustrer l'utilisation des caractères d'échappement, considérons la commande suivante :
$ echo * est un caractère spécial [Entrée]
Lors de la saisie de cette commande dans votre répertoire formation, vous obtiendrez une fenêtre similaire à celle-ci :
$ echo * est un caractère spécial a100 f1 f2 f3 f4 f5 f52 f62 est un caractère spécial
Vous noterez que le caractère spécial * a bien été interprété par le shell.
Afin de protéger le caractère *, nous devons utiliser un caractère d'échappement. Commençons par l'utilisation du caractère \ :
$ echo \* est un caractère spécial * est un caractère spécial
Vous noterez que le caractère spécial * n'a pas été interprété par le shell.
Le même résultat peut être obtenu en utilisant ainsi :
$ echo "* est un caractère spécial" * est un caractère spécial $ echo '* est un caractère spécial' * est un caractère spécial
Codes Retour
Chaque commande retourne un code à la fin de son exécution. La variable spéciale $? sert à stocker le code retour de la dernière commande exécutée.
Par exemple :
$ cd .. $ mkdir codes $ echo $? 0 $ touch codes/retour $ rmdir codes rmdir: échec de suppression de « codes »: Le dossier n'est pas vide $ echo $? 2
Dans cette exemple la création du répertoire codes s'est bien déroulée. Le code retour stocké dans la variable $? est un zéro.
La suppression du répertoire a rencontré une erreur car codes contenait le fichier retour. Le code retour stocké dans la variable $? est un deux.
Si le code retour est zéro la dernière commande s'est déroulée sans erreur.
Si le code retour est autre que zéro la dernière commande s'est déroulée avec une erreur.
Redirections
Votre dialogue avec le système Solaris utilise des canaux d’entrée et de sortie. On appelle le clavier, le canal d’entrée standard et l’écran, le canal de sortie standard :
Autrement dit, en tapant une commande sur le clavier, vous voyez le résultat de cette commande à l’écran.
Parfois, cependant il est utile de re-diriger le canal de sortie standard vers un fichier. De cette façon, le résultat d’une commande telle free peut être stocké dans un fichier pour une consultation ultérieure :
Cet effet est obtenu en utilisant une redirection :
$ vmstat > fichier [Entrée]
Si le fichier cible n’existe pas, il est créé et son contenu sera le résultat de la commande vmstat. Par contre si le fichier existe déjà, il sera écrasé.
Pour ajouter des données supplémentaires au même fichier cible, il faut utiliser une double redirection :
$ date >> fichier [Entrée]
De cette façon, la date du jour sera rajoutée à la fin de votre fichier après les informations de la commande free.
Pour visualiser le contenu du fichier fichier nous utilisons la commande cat :
$ vmstat > fichier $ date >> fichier $ cat fichier kthr memory page disk faults cpu r b w swap free re mf pi po fr de sr cd s0 -- -- in sy cs us sy id 0 0 0 907680 469372 139 1580 8 0 0 0 14 3 -1 0 0 454 2712 367 2 4 94 mercredi 15 août 2012 17 h 33 CEST
Notez que la sortie standard ne peut être redirigée que dans une seule direction.
Les canaux d’entrées et de sorties sont numérotés :
- 0 = Le Canal d’entrée Standard
- 1 = Le Canal de Sortie Standard
- 2 = Le Canal d’erreur
La commande suivante créera un fichier nommé erreurlog qui contient les messages d’erreur de l’exécution de la commande rmdir :
$ rmdir formation/ 2> erreurlog $ cat erreurlog rmdir : répertoire "formation/" : Répertoire non vide
En effet l'erreur est générée parce que le répertoire formation n'est pas vide.
Nous pouvons également réunir des canaux. Pour mettre en application ceci, il faut comprendre que le shell traite les commandes de gauche à droite.
Dans l’exemple suivant, nous réunissons le canal de sortie et le canal d’erreurs :
$ vmstat > nom_du_fichier 2>&1
La syntaxe 2>&1 envoie la sortie du canal 2 au même endroit que le canal 1, à savoir le fichier dénommé fichier.
Il est possible de modifier le canal d'entrée standard afin de lire des informations à partir d’un fichier. Dans ce cas la redirection est obtenue en utilisant le caractère < :
$ wc -w < erreurlog 8
Tubes
Il est aussi possible de relier des commandes avec un tube | .
Dans ce cas, le canal de sortie de la commande à gauche du tube est envoyé au canal d’entrée de la commande à droite du tube :
$ ls | wc -w 6
Veuillez noter qu'il est possible de relier plusieurs tubes dans la même commande.
Rappelez-vous que la sortie standard ne peut être redirigée que dans une seule direction. Afin de pouvoir rediriger la sortie standard vers un fichier et le visualiser à l'écran, nous devons utiliser la commande tee avec un pipe :
$ date | tee fichier1 mercredi 15 août 2012 17 h 31 CEST $ cat fichier1 mercredi 15 août 2012 17 h 31 CEST
Cette même technique nous permet de créer deux fichiers :
$ date | tee fichier1 > fichier2 $ cat fichier1 mercredi 15 août 2012 17 h 31 CEST $ cat fichier2 mercredi 15 août 2012 17 h 31 CEST
Substitutions de Commandes
Il est parfois intéressant, notamment dans les scripts, de remplacer une commande par la valeur de sa sortie. Afin d'illustrer ce point, considérons la commande suivante :
$echo $(date) [Entrée]
$ echo date date $ echo $(date) mercredi 15 août 2012 17 h 22 CEST $ echo `date` mercredi 15 août 2012 17 h 22 CEST
Notez le format de chaque substitution $(commande) ou `commande`. Sur un clavier français, l'anti-côte est accessible en utilisant les touches Alt Gr et 77.
Chainage de Commandes
Il est possible de regrouper des commandes à l’aide d’un sous-shell :
$ (ls -l; ps; who) > liste $ cat liste total 10 drwxr-xr-x 2 test other 512 août 15 16:10 codes drwxr-xr-x 2 test other 512 août 15 16:03 formation -rw-r--r-- 1 test other 0 août 15 17:25 liste -rw-r--r-- 1 test other 136 août 15 10:19 local.cshrc -rw-r--r-- 1 test other 157 août 15 10:19 local.login -rw-r--r-- 1 test other 174 août 15 10:19 local.profile PID TTY TIME CMD 4356 pts/3 0:00 ksh 4358 pts/3 0:00 ps 23399 pts/3 0:00 ksh root console août 12 10:48 (:0) root pts/3 août 15 15:37 (:0.0)
Cet exemple envoie le résultat des trois commandes vers le fichier liste en les traitant en sous-tâches (en tâches de fond).
Rappelez-vous que chaque commande transmet la façon dont elle a été exécutée (Code Retour). Dans le cas d’un traitement sans erreurs, la valeur du Code retour est 0, sinon elle est autre que 0.
De cette façon, en utilisant les caractères && ou ||, les commandes peuvent être chainées en fonction du Code Retour de la commande précédente.
&& est utilisé afin de s’assurer que la deuxième commande s’exécute dans le cas où la valeur du Code Retour de la première commande est 0, autrement dit qu’il n’y a pas eu d’erreurs.
Le syntaxe de cette commande est :
Commande1 && Commande2
Par exemple :
$ ls && pwd codes liste local.login formation local.cshrc local.profile /export/home/test
et :
$ rmdir formation && pwd rmdir : répertoire "formation" : Répertoire non vide
Dans ce cas, Commande 2 est exécutée uniquement dans le cas où Commande1 s’est exécuté sans erreur
Ou :
Commande1 || Commande2
Dans ce cas, Commande2 est exécuté si Commande1 a rencontré une erreur.
Par exemple :
$ ls || pwd codes liste local.login formation local.cshrc local.profile
et :
$ rmdir formation || pwd rmdir : répertoire "formation" : Répertoire non vide /export/home/test
Affichage des variables du shell
Une variable du shell peut être affichée grâce à la commande :
$echo $nom_de_la_variable [Entrée]
Les variables principales
Variable | Description |
---|---|
PWD | Le répertoire courant. |
OLDPWD | Le répertoire avant la dernière commande cd. Même chose que la commande cd -. |
RANDOM | Un nombre aléatoire entre 0 et 32767 |
SECONDS | Le nombre de secondes écoules depuis le lancement du shell |
HISTFILE | Le fichier historique |
HISTSIZE | Le nombre de commandes mémorisées dans le fichier historique |
HOME | Le répertoire de connexion. |
Le fichier contenant le courrier. | |
MAILCHECK | La fréquence de vérification du courrier en secondes. |
PATH | Le chemin de recherche des commandes. |
PS1 | Le prompt par défaut. |
PS2 | Le deuxième prompt par défaut |
PS3 | Le troisième prompt par défaut |
PS4 | Le quatrième prompt par défaut |
SHELL | Le shell de préférence. |
TMOUT | Le nombre de secondes moins 60 d'inactivité avant que le shell exécute la commande exit. |
LANG | La valeur générique pour l'internationalisation |
LC_MONETARY | Le symbole monétaire |
LC_TIME | Le format de l'heure et de la date |
LC_COLLATE | Le jeu de caractères utilisé dans les tris. |
LC_NUMERIC | Le code pour le symbole décimal et le séparateur de milliers. |
LC_CTYPE | Le code pour la classification des caractères. |
ERRNO | Code de retour du dernier appel système |
ENV | Variable contenant le nom du script à exécuter à chaque démarrage d'un shell intéractif |
FCEDIT | Editeur de texte utilisé par la commande fc |
Les Variables de Régionalisation et d'Internationalisation
L'Internationalisation, aussi appelé i18n car il y a 18 lettres entre la lettre I et la lettre n dans le mot Internationalization, consiste à adapter un logiciel aux paramètres variant d'une région à l'autre :
- longueur des mots,
- accents,
- écriture de gauche à droite ou de droite à gauche,
- unité monétaire,
- styles typographiques et modèles rédactionnels,
- unités de mesures,
- affichage des dates et des heures,
- formats d'impression,
- format du clavier,
- etc …
Le Régionalisation, aussi appelé i10n car il y a 10 lettres entre la lettre L et la lettre n du mot Localisation, consiste à modifier l'internalisation en fonction d'une région spécifique.
Le code pays complet prend la forme suivante : langue-PAYS.jeu_de_caractères. Par exemple, pour la langue française les valeurs de langue-PAYS sont :
- fr-BE = la Belgique francophone,
- fr-CA = le Québec,
- fr-FR = la France,
- fr-LU = le Luxembourg,
- fr-MC = Monaco,
- fr-CH = la Suisse francophone.
Les variables système les plus importants contenant les informations concernant le régionalisation sont :
Variable | Description |
---|---|
LC_ALL | Avec une valeur non nulle, celle-ci prend le dessus sur la valeur de toutes les autres variables d'internationalisation |
LANG | Fournit une valeur par défaut pour les variables d'environnement dont la valeur est nulle ou non définie. |
LC_CTYPE | Détermine les paramètres régionaux pour l'interprétation de séquence d'octets de données texte en caractères. |
Par exemple :
$ echo $LC_ALL $ echo $LC_CTYPE fr_FR.ISO8859-1 $ echo $LANG fr_FR.ISO8859-1
Les variables spéciales
Variable | Description |
---|---|
$LINENO | Contient le numéro de la ligne courante du script ou de la fonction |
$$ | Contient le PID du shell en cours |
$PPID | Contient le PID du processus parent du shell en cours |
$0 | Contient le nom du script en cours tel que ce nom ait été saisi sur la ligne de commande |
$1, $2 … | Contient respectivement le premier argument, deuxième argument etc passés au script |
$# | Contient le nombre d'arguments passés au script |
$* | Contient l'ensemble des arguments passés au script |
$@ | Contient l'ensemble des arguments passés au script |
Options du Shell ksh
Pour visualiser les options du shell ksh, il convient d'utiliser la commande set :
$ set -o Paramétrage courant des options allexport off bgnice on emacs on errexit off gmacs off ignoreeof off interactive on keyword off markdirs off monitor on noexec off noclobber off noglob off nolog off notify off nounset off privileged off restricted off trackall off verbose off vi off viraw off xtrace off
Pour activer une option il convient de nouveau à utiliser la commande set :
$ set -o allexport $ set -o Paramétrage courant des options allexport on bgnice on emacs on errexit off gmacs off ignoreeof off interactive on keyword off markdirs off monitor on noexec off noclobber off noglob off nolog off notify off nounset off privileged off restricted off trackall off verbose off vi off viraw off xtrace off
Notez que l'option allexport a été activée.
Pour désactiver une option, on utilise la commande set avec l'option +o :
$ set +o allexport $ set -o Paramétrage courant des options allexport off bgnice on emacs on errexit off gmacs off ignoreeof off interactive on keyword off markdirs off monitor on noexec off noclobber off noglob off nolog off notify off nounset off privileged off restricted off trackall off verbose off vi off viraw off xtrace off
Parmi les options, voici la description des plus intéressantes :
Option | Valeur par Défaut | Description |
---|---|---|
allexport | off | Le shell export automatiquement toute variable |
emacs | off | L'édition de la ligne de commande est au style emacs |
noclobber | off | Les simples redirections n'ecrasent pas le fichier de destination |
noglob | off | Désactive l'expansion des caractères génériques |
nounset | off | Le shell retourne une erreur lors de l'expansion d'une variable inconnue |
verbose | off | Affiche les lignes de commandes saisies |
vi | on | L'édition de la ligne de commande est au style vi |
Exemples
noclobber
$ set -o noclobber $ pwd > file $ pwd > file ksh: file: ce fichier existe déjà $ pwd >| file $ set +o noclobber
noglob
$ set -o noglob $ echo * * $ set +o noglob $ echo * core Desktop Documents erreurlog fichier1 fichier2 file formation kshrc kshrc1 liste local.cshrc local.login local.profile nom_du_fichier
nounset
$ set -o nounset $ echo $FENESTROS ksh: FENESTROS: paramètre non défini $ set +o nounset $ echo $FENESTROS $
verbose
$ set -o verbose $ echo fenestros echo fenestros fenestros $ set +o verbose set +o verbose $ echo fenestros fenestros
Les Scripts Shell
Le but de la suite de cette unité est de vous amener au point où vous êtes capable de comprendre et de déchiffrer les scripts, notamment les scripts de démarrage ainsi que les scripts de contrôle des services.
Écrire des scripts compliqués est en dehors de la portée de cette unité car il nécessite une approche programmation qui ne peut être adressée que lors d'une formation dédiée à l'écriture des scripts.
Exécution
Un script shell est un fichier dont le contenu est lu en entrée standard par le shell. Le contenu du fichier est lu et exécuté d'une manière séquentielle. Afin qu'un script soit exécuté, il suffit qu'il puisse être lu au quel cas le script est exécuté par un shell fils soit en l'appelant en argument à l'appel du shell :
/usr/bin/ksh monscript
soit en redirigeant son entrée standard :
/usr/bin/ksh < monscript
Dans le cas où le droit d'exécution est positionné sur le fichier script et à condition que celui-ci se trouve dans un répertoire spécifié dans le PATH de l'utilisateur qui le lance, le script peut être lancé en l'appelant simplement par son nom :
monscript
Dans le cas où le script doit être exécuté par le shell courant, dans les mêmes conditions que l'exemple précédent, mais qu'il se trouve dans un répertoire autre qu'un des répertoires spécifiés dans le PATH de l'utilisateur qui le lance, il convient de naviguer au répertoire concerné et de lancer la commande suivante :
./monscript
Dans le cas où le script doit être exécuté par le shell courant, dans les mêmes conditions que l'exemple précédent, et non par un shell fils, il convient de le lancer ainsi :
. monscript
Dans un script il est fortement conseillé d'inclure des commentaires. Les commentaires permettent à d'autres personnes de comprendre le script. Toute ligne de commentaire commence avec le caractère #.
Il existe aussi un pseudo commentaire qui est placé au début du script. Ce pseudo commentaire permet de stipuler quel shell doit être utilisé pour l'exécution du script. L'exécution du script est ainsi rendu indépendant du shell de l'utilisateur qui le lance. Le pseudo commentaire commence avec les caractères #!. Chaque script commence donc par une ligne similaire à celle-ci :
#!/bin/sh
Pour illustrer l'écriture et l'exécution d'un script, créez le fichier monscript avec vi :
$ vi monscript [Entrée]
Editez votre fichier ainsi :
#debut du fichier monscript pwd ls #fin du fichier monscript
Sauvegardez votre fichier et sortez du programme vi. Lancez ensuite votre script en passant le nom du fichier en argument à /bin/ksh :
$ /usr/bin/ksh monscript /export/home/test codes fichier1 liste local.profile erreurlog fichier2 local.cshrc monscript fichier formation local.login
Lancez ensuite le script en redirigeant son entrée standard :
$ /usr/bin/ksh < monscript /export/home/test codes fichier1 liste local.profile erreurlog fichier2 local.cshrc monscript fichier formation local.login
Pour lancer le script en l'appelant simplement par son nom, son chemin doit être inclus dans votre PATH.
Saisissez les commandes suivantes :
$ pwd /export/home/test $ mkdir bin $ PATH=$PATH:$HOME/bin $ export PATH $ echo $PATH /usr/bin::/export/home/test/bin
Vous constaterez que le répertoire /export/home/test/bin a été rajouté à votre PATH grâce à la ligne PATH=$PATH:$HOME/bin. Déplacez votre script dans ce répertoire, vérifiez les permissions de votre script, rendez-le exécutable pour votre utilisateur et vérifiez qu'il est bien exécutable:
$ mv monscript ~/bin $ cd ~/bin $ chmod u+x monscript $ ls -l total 2 -rwxr--r-- 1 test other 61 août 15 17:45 monscript
Positionnez-vous dans le répertoire /tmp et exécutez maintenant votre script en l'appelant par son nom :
$ cd /tmp $ monscript /tmp breg_business_logic_20120812104901282.log breg_business_logic_20120812104901282.log.lck hsperfdata_noaccess hsperfdata_root ogl_select270 rootswup.trc sh6826.1
Dans les trois cas précédents, le script a été exécuté dans un shell fils. Pour l'exécuter dans le shell en cours, rappelez-vous que la commande est :
$ . monscript /tmp breg_business_logic_20120812104901282.log breg_business_logic_20120812104901282.log.lck hsperfdata_noaccess hsperfdata_root ogl_select270 rootswup.trc sh6826.1
La commande read
Vous êtes actuellement connecté en tant que l'utilisateur test. Devenez maintenant root grâce à la commande exit.
La commande read lit son entrée standard et affecte les mots saisis dans la ou les variable(s) passée(s) en argument :
# read var1 var2 fenestros edu # echo $var1 fenestros # echo $var2 edu
La séparation entre le contenu des variables est l'espace. Par conséquent il est intéressant de noter les exmples suivants :
# read var1 var2 var3 var4 fenestros edu est super! # echo $var1 fenestros # echo $var2 edu # echo $var3 est # echo $var4 super!
# read var1 var2 fenestros edu est super! # echo $var1 fenestros # echo $var2 edu est super!
Code de retour
La commande read renvoie un code de retour de 0 dans le cas où elle ne reçoit pas l'information fin de fichier matérialisée par les touches Ctrl+D :
# read var fenestros # echo $? 0 # echo $var fenestros
Le contenu de la variable var peut être vide et la valeur du code de retour 0 grâce à l'utilisation de la touche Entrée :
# read var # echo $? 0 # echo $var #
Le contenu de la variable var peut être vide et la valeur du code de retour autre que 0 grâce à l'utilisation des touches Ctrl+D :
# read var ^D # echo $? 1 # echo $var #
La variable IFS
La variable IFS contient par défaut les caractères Espace, Tab et Entrée :
# echo "$IFS" | od -c 0000000 \t \n \n 0000004
La valeur de cette variable définit donc le séparateur de mots lors de la saisie des contenus des variables avec la commande read. La valeur de la variable IFS peut être modifiée :
# OLDIFS="$IFS" # echo "$OLDIFS" | od -c 0000000 \t \n \n 0000004 # IFS=":" # echo "$IFS" | od -c 0000000 : \n 0000002
De cette façon l'espace redevient un caractère normal :
# read var1 var2 var3 fenestros:edu est:super! # echo $var1 fenestros # echo $var2 edu est # echo $var3 super!
Restaurez l'ancienne valeur de IFS avec la commande IFS=“$OLDIFS”
La commande test
La commande test peut être utilisée avec deux syntaxes :
test expression
ou
[EspaceexpressionEspace]
Tests de Fichiers
Test | Description |
---|---|
-f fichier | Retourne vrai si fichier est d'un type standard |
-d fichier | Retourne vrai si fichier est d'un type répertoire |
-r fichier | Retourne vrai si l'utilisateur peut lire fichier |
-w fichier | Retourne vrai si l'utilisateur peut modifier fichier |
-x fichier | Retourne vrai si l'utilisateur peut exécuter fichier |
-e fichier | Retourne vrai si fichier existe |
-s fichier | Retourne vrai si fichier n'est pas vide |
fichier1 -nt fichier2 | Retourne vrai si fichier1 est plus récent que fichier2 |
fichier1 -ot fichier2 | Retourne vrai si fichier1 est plus ancien que fichier2 |
fichier1 -ef fichier2 | Retourne vrai si fichier1 est identique à fichier2 |
Exemples
Testez si le fichier a100 est un fichier ordinaire :
# cd formation # test -f a100 # echo $? 0 # [ -f a100 ] # echo $? 0
Testez si le fichier a101 existe :
# [ -f a101 ] # echo $? 1
Testez si /export/home/test/formation est un répertoire :
# [ -d /export/home/test/formation ] # echo $? 0
Tests de chaînes de caractère
Test | Description |
---|---|
-n chaîne | Retourne vrai si chaîne n'est pas de longueur 0 |
-z chaîne | Retourne vrai si chaîne est de longueur 0 |
chaîne1 = chaîne2 | Retourne vrai si chaîne1 est égale à chaîne2 |
chaîne1 != chaîne2 | Retourne vrai si chaîne1 est différente de chaîne2 |
chaîne1 | Retourne vrai si chaîne1 n'est pas vide |
Exemples
Testez si les deux chaînes sont égales :
# chaine1="root" # chaine2="fenestros" # [ "chaine1" = "chaine2" ] # echo $? 1
Testez si la chaîne1 n'a pas de longueur 0 :
# [ -n "chaine1" ] # echo $? 0
Testez si la chaîne1 a une longueur de 0 :
# [ -z "chaine1" ] # echo $? 1
Tests sur des nombres
Test | Description |
---|---|
valeur1 -eq valeur2 | Retourne vrai si valeur1 est égale à valeur2 |
valeur1 -ne valeur2 | Retourne vrai si valeur1 n'est pas égale à valeur2 |
valeur1 -lt valeur2 | Retourne vrai si valeur1 est inférieure à valeur2 |
valeur1 -le valeur2 | Retourne vrai si valeur1 est inférieur ou égale à valeur2 |
valeur1 -gt valeur2 | Retourne vrai si valeur1 est supérieure à valeur2 |
valeur1 -ge valeur2 | Retourne vrai si valeur1 est supérieure ou égale à valeur2 |
Exemple
Comparez les deux nombres nombre1 et nombre2 :
# read nombre1 35 # read nombre2 21 # [ $nombre1 -lt $nombre2 ] # echo $? 1 # [ $nombre2 -lt $nombre1 ] # echo $? 0 # [ $nombre2 -eq $nombre1 ] # echo $? 1
Les opérateurs
Test | Description |
---|---|
!expression | Retourne vrai si expression est fausse |
expression1 -a expression2 | Représente un et logique entre expression1 et expression2 |
expression1 -o expression2 | Représente un ou logique entre expression1 et expression2 |
\(expression\) | Les parenthèses permettent de regrouper des expressions |
Exemples
Testez si $fichier n'est pas un répertoire :
# fichier=a100 # [ ! -d $fichier ] # echo $? 0
Testez si $repertoire est un répertoire et si l'utilisateur à le droit de le traverser :
# repertoire=/usr # [ -d $repertoire -a -x $repertoire ] # echo $? 0
Testez si l'utilisateur peut écrire dans le fichier a100 et /usr est un répertoire ou /tmp est un répertoire :
# [ -w a100 -a \( -d /usr -o -d /tmp \) ] # echo $? 1 # cd formation # [ -w a100 -a \( -d /usr -o -d /tmp \) ] # echo $? 0
Tests d'environnement utilisateur
Test | Description |
---|---|
-o option | Retourne vrai si l'option du shell “option” est activée |
Exemples
# [ -o allexport ] # echo $? 1 # [ -o interactive-comments ] # echo $? 0
La commande [[ expression ]]
La commande [[EspaceexpressionEspace]] est une amélioration de la commande test. Les opérateurs de la commande test sont compatibles avec la commande [[ expression ]] sauf -a et -o qui sont remplacés par && et || respectivement :
Test | Description |
---|---|
!expression | Retourne vrai si expression est fausse |
expression1 && expression2 | Représente un et logique entre expression1 et expression2 |
expression1 || expression2 | Représente un ou logique entre expression1 et expression2 |
(expression) | Les parenthèses permettent de regrouper des expressions |
D'autres opérateurs ont été ajoutés :
Test | Description |
---|---|
chaine = modele | Retourne vrai si chaîne correspond au modèle |
chaine != modele | Retourne vrai si chaîne ne correspond pas au modèle |
chaine1 < chaine2 | Retourne vrai si chaîne1 est lexicographiquement avant chaîne2 |
chaine1 > chaine2 | Retourne vrai si chaîne1 est lexicographiquement après chaîne2 |
Exemples
Testez si l'utilisateur peut écrire dans le fichier a100 et /usr est un répertoire ou /tmp est un répertoire :
# [[ -w a100 && ( -d /usr || -d /tmp ) ]] # echo $? 0
Opérateurs du shell
Opérateur | Description |
---|---|
Commande1 && Commande2 | Commande 2 est exécutée si la première commande renvoie un code vrai |
Commande1 || Commande2 | Commande 2 est exécutée si la première commande renvoie un code faux |
Exemples :
# [[ -d /tmp ]] && echo "Répertoire tmp existe" Répertoire tmp existe # [[ -d /tmp ]] || echo "Répertoire tmp existe" #
L'arithmétique
La commande expr
La commande expr prend la forme :
expr Espace nombre1 Espace opérateur Espace nombre2 Entrée
ou
expr Tab nombre1 Tab opérateur Tab nombre2 Entrée
ou
expr Espace chaîne Espace : Espace expression_régulière Entrée
ou
expr Tab chaîne Tab : Tab expression_régulière Entrée
Opérateurs Arithmétiques
Opérateur | Description |
---|---|
+ | Addition |
- | Soustraction |
\* | Multiplication |
/ | Division |
% | Modulo |
\( \) | Parenthèses |
Opérateurs de Comparaison
Opérateur | Description |
---|---|
\< | Inférieur |
\<= | Inférieur ou égal |
\> | Supérieur |
\>= | Supérieur ou égal |
= | égal |
!= | inégal |
Opérateurs Logiques
Opérateur | Description |
---|---|
\| | ou logique |
\& | et logique |
Exemples
Ajoutez 2 à la valeur de $x :
$ x=2 $ expr $x + 2 4
Si les espaces sont retirés, le résultat est tout autre :
$ expr $x+2 2+2
Les opérateurs doivent être protégés :
$ expr $x * 2 expr: syntax error $ expr $x \* 2 4
Mettez le résultat d'un calcul dans un variable :
$ resultat=`expr $x + 10` $ echo $resultat 12
La commande let
La commande let est l'équivalent de la commande ((expression)). La commande ((expression)) est une amélioration de la commande expr :
- plus grand nombre d'opérateurs
- pas besoin d'espaces ou de tabulations entre les arguments
- pas besoin de préfixer les variables d'un $
- les caractères spéciaux du shell n'ont pas besoin d'être protégés
- les affectations se font dans la commande
- exécution plus rapide
Opérateurs Arithmétiques
Opérateur | Description |
---|---|
+ | Addition |
- | Soustraction |
* | Multiplication |
/ | Division |
% | Modulo |
* | Puissance |
Opérateurs de comparaison
Opérateur | Description |
---|---|
< | Inférieur |
<= | Inférieur ou égal |
> | Supérieur |
>= | Supérieur ou égal |
== | égal |
!= | inégal |
Opérateurs Logiques
Opérateur | Description |
---|---|
&& | et logique |
|| | ou logique |
! | négation logique |
Opérateurs travaillant sur les bits
Opérateur | Description |
---|---|
~ | négation binaire |
>> | décalage binaire à droite |
<< | décalage binaire à gauche |
& | et binaire |
| | ou binaire |
^ | ou exclusif binaire |
Exemples
$ x=2 $ ((x=$x+10)) $ echo $x 12 $ ((x=x+20)) $ echo $x 32
Structures de contrôle
If
La syntaxe de la commande If est la suivante :
if condition then commande(s) else commande(s) fi
ou :
if condition then commande(s) commande(s) fi
ou encore :
if condition then commande(s) elif condition then commande(s) elif condition then commande(s) else commande(s) fi
case
La syntaxe de la commande case est la suivante :
case $variable in modele1) commande ... ;; modele2) commande ... ;; modele3 | modele4 | modele5 ) commande ... ;; esac
Boucles
for
La syntaxe de la commande for est la suivante :
for variable in liste_variables do commande(s) done
while
La syntaxe de la commande while est la suivante :
while condition do commande(s) done
Scripts de Démarrage
Lors de chaque connexion au système, un script de démarrage est exécuté automatiquement. Ce script se trouve dans le répertoire personnel de l'utilisateur et porte un nom différent selon le shell utilisé:
- .profile pour le ksh
- .bash_profile pour le bash
Par exemple :
$ ls -a total 16 drwxr-xr-x 2 test other 512 août 15 11:50 . drwxr-xr-x 4 root root 512 août 15 10:19 .. -rw------- 1 test other 17 août 15 11:50 .bash_history -rw-r--r-- 1 test other 144 août 15 10:19 .profile -rw------- 1 test other 200 août 15 12:16 .sh_history -rw-r--r-- 1 test other 136 août 15 10:19 local.cshrc -rw-r--r-- 1 test other 157 août 15 10:19 local.login -rw-r--r-- 1 test other 174 août 15 10:19 local.profile
L'étude du fichier .profile pour votre utilisateur démontrera un fichier similaire à celui-ci :
$ cat .profile # This is the default standard profile provided to a user. # They are expected to edit it to meet their own needs. MAIL=/usr/mail/${LOGNAME:?}
Dans ce fichier nous pouvons noter la définition de la variable MAIL.
<html> <center> Copyright © 2011-2018 I2TCH LIMITED.<br><br> </center> </html>