Table des matières
Niveau : Admin Junior | Numéro de la Leçon | Dernière Modification |
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2/4 | <progrecss 4/12 style=inline /> | 2020/01/30 03:28 |
Gestion des Disques et le Swap
Périphériques de stockage
Les unités de stockage sous Linux sont référencé par un des fichiers se trouvant dans le répertoire /dev :
- hd[a-d]
- Les disques IDE et les lecteurs ATAPI
- sd[a-z]
- Les disques SCSI et SATA
- scd[0-7]
- Les CDRoms SCSI
- xd[a-d]
- Les premiers disques sur IBM XT
- fd[0-7]
- Les lecteurs de disquettes
- st[0-7]
- Les lecteurs de bandes SCSI qui supportent le rembobinage
- nst[0-7]
- Les lecteurs de bandes SCSI qui ne supportent pas le rembobinage
- rmt8, rmt16, tape-d, tape-reset
- Les lecteurs QIC-80
- ram[0-15]
- Les disques virtuels. Ils sont supprimés à l'extinction de la machine. Un de ces disques est utilisé par le système pour monter l'image d'un disque racine défini par le fichier initrd au démarrage de la machine
- Périphériques loop
- Il existe 16 unités loop qui sont utilisés pour accèder en mode bloc à un système de fichiers contenu dans un fichier, par exemple, une image iso
- md[x]
- Un volume RAID logiciel
- vg[x]
- Un groupe de volumes
- lv[x]
- Un volume logique
Partitions
Un PC comportent en règle générale 2 contrôleurs de disque, chacun capable de gérer 2 disques, un maître et un esclave. Les disques attachés à ces contrôleurs comportent des noms différents pour pouvoir les distinguer :
- Contrôleur 0
- Maître
- hda - disque IDE
- sda - disque SATA ou SCSI
- Esclave
- hdb - disque IDE
- sdb - disque SATA ou SCSI
- Contrôleur 1
- Maître
- hdc - disque IDE
- sdc - disque SATA ou SCSI
- Esclave
- hdd - disque IDE
- sdd - disque SATA ou SCSI
Un disque peut comporter trois types de partitions :
- Partitions primaires,
- Maximum de 4. En effet, la FAT ( File Allocation Table ) est grand de 64 octets. Il faut 16 octets pour codés une partition.
- Partitions Etendues,
- Généralement une seule partition étendue par disque. Elle contient des Lecteurs Logiques aussi appelés des partitions,
- Lecteurs Logiqiques.
Les 4 partitions primaires sont numérotées de 1 à 4. Par exemple :
- hda1, hda2, hda3 et hda4 pour le premier disque IDE sur le premier contrôleur de disque,
- sda1, sda2, sda3 et sda4 pour le premier disque SCSI ou SATA sur le premier contrôleur de disque.
Une partition étendue prend la place d'une partition primaire et les lecteurs logiques qui s'y trouvent commencent à partir de hda5 ou de sda5.
Pour clarifier ceci, considérons un disque SATA contenant deux partitions primaires, une seule partition étendue et 3 lecteurs logiques. Dans ce cas, les deux premières partitions sont sda1 et sda2, la partition étendue prend la place de la troisième partition primaire, la sda3 et s'appelle ainsi tandis que la quatrième partition primaire est inexistante.
Les lecteurs logiques commençant à sda5, nous obtenons la liste de partitions suivante : sda1, sda2, sda5, sda6, sda7. Notez que la sda3 ne peut pas être utilisée en tant que partition car elle est cachée par les lecteurs sda5, sda6 et sda7.
Le nombre de partitions sur un disque est limité :
- IDE,
- Jusqu'à 63,
- SCSI,
- Jusqu'à 15,
- Disques utilisant l'API libata,
- Jusqu'à 15.
<note important> Ces limites peuvent être dépassées en utilisant la gestion LVM ( Logical Volume Management ). Ce sujet est abordé dans la leçon Gestion des Disques - RAID et LVM. </note>
Partitionnement
Pour procéder au partitionnement de votre disque ou de vos disques, Linux possède un outil dénommé fdisk.
Lancez fdisk en fournissant en argument le fichier de référence de votre premier disque dur, par exemple :
opensuse:~ # fdisk /dev/sda Command (m for help):
Tapez ensuite la lettre m puis ↵ Entrée pour obtenir le menu :
Command (m for help): m Command action a toggle a bootable flag b edit bsd disklabel c toggle the dos compatibility flag d delete a partition l list known partition types m print this menu n add a new partition o create a new empty DOS partition table p print the partition table q quit without saving changes s create a new empty Sun disklabel t change a partition's system id u change display/entry units v verify the partition table w write table to disk and exit x extra functionality (experts only) Command (m for help):
Pour créer une nouvelle partition, vous devez utiliser la commande n.
Créez donc les partitions suivantes sur votre disque :
Partition | Type | Taille de la Partition |
---|---|---|
/dev/sda4 | Extended | Du premier cylindre disponible au dernier cylindre du disque |
/dev/sda5 | Logique | 500 Mo |
/dev/sda6 | Logique | 200 Mo |
/dev/sda7 | Logique | 300 Mo |
/dev/sda8 | Logique | 500 Mo |
/dev/sda9 | Logique | 400 Mo |
/dev/sda10 | Logique | 500 Mo |
/dev/sda11 | Logique | 500 Mo |
/dev/sda12 | Logique | 200 Mo |
Créez d'abord la partition étendue :
Command (m for help): n Command action e extended p primary partition (1-4) e Selected partition 4 First sector (21671685-33554431, default 21671685): Using default value 21671685 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (21671685-33554431, default 33554431): Using default value 33554431 Command (m for help):
Créez ensuite les autres partitions l'une après l'autre :
Command (m for help): n First sector (21673733-33554431, default 21673733): Using default value 21673733 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (21673733-33554431, default 33554431): +500M Command (m for help): n First sector (22699781-33554431, default 22699781): Using default value 22699781 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (22699781-33554431, default 33554431): +200M Command (m for help): n First sector (23111429-33554431, default 23111429): Using default value 23111429 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (23111429-33554431, default 33554431): +300M Command (m for help): n First sector (23727877-33554431, default 23727877): Using default value 23727877 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (23727877-33554431, default 33554431): +500M Command (m for help): n First sector (24753925-33554431, default 24753925): Using default value 24753925 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (24753925-33554431, default 33554431): +400M Command (m for help): n First sector (25575173-33554431, default 25575173): Using default value 25575173 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (25575173-33554431, default 33554431): +500M Command (m for help): n First sector (26601221-33554431, default 26601221): Using default value 26601221 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (26601221-33554431, default 33554431): +500M Command (m for help): n First sector (27627269-33554431, default 27627269): Using default value 27627269 Last sector, +sectors or +size{K,M,G} (27627269-33554431, default 33554431): +200M Command (m for help):
Tapez ensuite la lettre p puis ↵ Entrée pour visualiser la nouvelle table des partitions. Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :
Command (m for help): p Disk /dev/sda: 17.2 GB, 17179869184 bytes 255 heads, 63 sectors/track, 2088 cylinders, total 33554432 sectors Units = sectors of 1 * 512 = 512 bytes Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes Disk identifier: 0x000b6e9a Device Boot Start End Blocks Id System /dev/sda1 * 2048 225279 111616 83 Linux /dev/sda2 225280 17575109 8674915 83 Linux /dev/sda3 17575110 21671684 2048287+ 82 Linux swap / Solaris /dev/sda4 21671685 33554431 5941373+ 5 Extended /dev/sda5 21673733 22697732 512000 83 Linux /dev/sda6 22699781 23109380 204800 83 Linux /dev/sda7 23111429 23725828 307200 83 Linux /dev/sda8 23727877 24751876 512000 83 Linux /dev/sda9 24753925 25573124 409600 83 Linux /dev/sda10 25575173 26599172 512000 83 Linux /dev/sda11 26601221 27625220 512000 83 Linux /dev/sda12 27627269 28036868 204800 83 Linux Command (m for help):
<note important> Chaque bloc fait 1 024 octets. Chaque secteur fait 512 octets. Quand la partition contient un nombre impair de secteurs, celle-ci est marquée avec un +. Ceci implique que le dernier secteur de 512 octets est effectivement perdu. </note>
Ecrivez la table des partitions sur disque et redémarrez :
Command (m for help): w The partition table has been altered! Calling ioctl() to re-read partition table. WARNING: Re-reading the partition table failed with error 16: Device or resource busy. The kernel still uses the old table. The new table will be used at the next reboot or after you run partprobe(8) or kpartx(8) Syncing disks. opensuse:~ # reboot
Reconnectez-vous et lancez fdisk en tant que root. Tapez ensuite la lettre p puis ↵ Entrée pour visualiser la table des partitions actuelle :
trainee@opensuse:~> su - Mot de passe : opensuse:~ # fdisk /dev/sda Command (m for help): p Disk /dev/sda: 17.2 GB, 17179869184 bytes 255 heads, 63 sectors/track, 2088 cylinders, total 33554432 sectors Units = sectors of 1 * 512 = 512 bytes Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes Disk identifier: 0x000b6e9a Device Boot Start End Blocks Id System /dev/sda1 * 2048 225279 111616 83 Linux /dev/sda2 225280 17575109 8674915 83 Linux /dev/sda3 17575110 21671684 2048287+ 82 Linux swap / Solaris /dev/sda4 21671685 33554431 5941373+ 5 Extended /dev/sda5 21673733 22697732 512000 83 Linux /dev/sda6 22699781 23109380 204800 83 Linux /dev/sda7 23111429 23725828 307200 83 Linux /dev/sda8 23727877 24751876 512000 83 Linux /dev/sda9 24753925 25573124 409600 83 Linux /dev/sda10 25575173 26599172 512000 83 Linux /dev/sda11 26601221 27625220 512000 83 Linux /dev/sda12 27627269 28036868 204800 83 Linux Command (m for help):
Pour supprimer une partition, utilisez la commande d puis ↵ Entrée. fdisk vous demandera le numéro de la partition à supprimer, par exemple :
Command (m for help): d Partition number (1-12): 12 Command (m for help): p Disk /dev/sda: 17.2 GB, 17179869184 bytes 255 heads, 63 sectors/track, 2088 cylinders, total 33554432 sectors Units = sectors of 1 * 512 = 512 bytes Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes Disk identifier: 0x000b6e9a Device Boot Start End Blocks Id System /dev/sda1 * 2048 225279 111616 83 Linux /dev/sda2 225280 17575109 8674915 83 Linux /dev/sda3 17575110 21671684 2048287+ 82 Linux swap / Solaris /dev/sda4 21671685 33554431 5941373+ 5 Extended /dev/sda5 21673733 22697732 512000 83 Linux /dev/sda6 22699781 23109380 204800 83 Linux /dev/sda7 23111429 23725828 307200 83 Linux /dev/sda8 23727877 24751876 512000 83 Linux /dev/sda9 24753925 25573124 409600 83 Linux /dev/sda10 25575173 26599172 512000 83 Linux /dev/sda11 26601221 27625220 512000 83 Linux Command (m for help):
A ce stade, la partition n'a pas été réellement supprimée. En effet, vous avez la possibilité de sortir de fdisk en utilisant la commande q.
Tapez donc q pour sortir de fdisk puis relancez fdisk. Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :
Command (m for help): q opensuse:~ # fdisk /dev/sda Command (m for help): p Disk /dev/sda: 17.2 GB, 17179869184 bytes 255 heads, 63 sectors/track, 2088 cylinders, total 33554432 sectors Units = sectors of 1 * 512 = 512 bytes Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes Disk identifier: 0x000b6e9a Device Boot Start End Blocks Id System /dev/sda1 * 2048 225279 111616 83 Linux /dev/sda2 225280 17575109 8674915 83 Linux /dev/sda3 17575110 21671684 2048287+ 82 Linux swap / Solaris /dev/sda4 21671685 33554431 5941373+ 5 Extended /dev/sda5 21673733 22697732 512000 83 Linux /dev/sda6 22699781 23109380 204800 83 Linux /dev/sda7 23111429 23725828 307200 83 Linux /dev/sda8 23727877 24751876 512000 83 Linux /dev/sda9 24753925 25573124 409600 83 Linux /dev/sda10 25575173 26599172 512000 83 Linux /dev/sda11 26601221 27625220 512000 83 Linux /dev/sda12 27627269 28036868 204800 83 Linux Command (m for help):
Sortez de fdisk en utilisant la commande q.
Systèmes de Fichiers Journalisés
Présentation
Un journal est la partie d'un système de fichiers journalisé qui trace les opérations d'écriture tant qu'elles ne sont pas terminées et cela en vue de garantir l'intégrité des données en cas d'arrêt brutal.
L'intérêt est de pouvoir plus facilement et plus rapidement récupérer les données en cas d'arrêt brutal du système d'exploitation (coupure d'alimentation, plantage du système, etc.), alors que les partitions n'ont pas été correctement synchronisées et démontées.
Sans un tel fichier journal, un outil de récupération de données après un arrêt brutal doit parcourir l'intégralité du système de fichier pour vérifier sa cohérence. Lorsque la taille du système de fichiers est importante, cela peut durer très longtemps pour un résultat moins efficace car entraînant des pertes de données.
Linux peut utiliser un des systèmes de fichiers journalisés suivants :
- Ext3
- Ext4
- ReiserFS
- XFS
- JFS
Par contre il convient de noter que seul Ext3 est activé par défaut. Pour activer le support des autres systèmes de fichiers il est nécessaire de recompiler le noyau.
Ext3
Ext3 est une évolution de Ext2 et a pour principale différence d'utiliser un fichier journal. Il peut :
- être utilisé à partir d'une partition Ext2, sans avoir à sauvegarder et à restaurer des données,
- utiliser tous les utilitaires de maintenance pour les systèmes de fichiers ext2, comme fsck,
- utiliser le logiciel dump, ce qui n'est pas le cas avec ReiserFS.
Pour plus d'information concernant Ext3, consultez cette page
Ext4
Le système de fichiers Ext4 fut introduit dans le noyau 2.6.19 en mode expérimental et est devenu stable dans le noyau 2.6.28.
Ext4 n'est pas une évolution de Ext3. Cependant il a une compatibilité ascendante avec Ext3.
Les fonctionnalités majeures d'Ext4 sont :
- la gestion des volumes d'une taille allant jusqu'à 1 024 pébioctets,
- l'allocation par extents qui permettent la pré-allocation d'une zone contiguë pour un fichier afin de minimiser la fragmentation.
L'option extents est activée par défaut depuis le noyau 2.6.23.
La compatibilité ascendante avec ext3 comprend :
- la possibilité de monter une partition Ext3 en tant que partition Ext4,
- la possibilité de monter une partition Ext4 en tant que partition Ext3 mais uniquement dans le cas où la partition Ext4 n'ait jamais utilisé l'allocation par extents pour enregistrer des fichiers, mais l'allocation binaire comprise par ext3.
Pour plus d'informations concernant Ext4, consultez cette page.
ReiserFS
ReiserFS permet :
- de meilleurs temps d'accès à des sous-répertoires que Ext3, même ceux contenant des dizaines de milliers de fichiers,
- une plus grande efficacité pour ce qui concerne le stockage des fichiers moins de quelques ko. Le gain d'espace peut aller jusqu'à 10% par rapport à Ext2/Ext3.
Pour plus d'informations concernant ReiserFS, consultez cette page.
XFS
XFS est un système de fichiers 64-bit journalisé de haute performance crée par SGI pour son système d'exploitation IRIX. XFS est inclus par défaut avec les versions du noyau Linux 2.5.xx et 2.6.xx.
Pour plus d'informations concernant XFS, consultez cette page.
JFS
JFS Journaled File System est un système de fichiers journalisé mis au point par IBM et disponible sous licence GPL.
Pour plus d'informations concernant JFS, consultez cette page.
<note> Pour comparer ces quatre systèmes de fichier, veuillez consulter cette page </note>
Modes de journalisation Ext3
Ext3 dispose de trois modes de journalisation:
- data=writeback
- data=ordered
- data=journal
Ces modes peuvent être activés au montage de la partition. Par défaut, ext3 est monté avec le mode data=ordered qui convient pour le cas général. Dans ce mode, les metadata - métadonnées sont d'abord écrites dans le journal, ensuite sur le disque après l'écriture effective des données sur le disque.
Le mode data=writeback, où les métadonnées sont journalisées mais peuvent être écrites sur le disque avant les données elles-mêmes, est plus rapide dans certaines circonstances, tout en assurant la cohérence du système de fichiers. C'est aussi le mode de fonctionnement de reiserfs, jfs et xfs.
Le mode data=journal, où les données et les métadonnées sont journalisées, est plus lent car les données sont écrites deux fois, mais offre aussi plus de garantie quant à l'intégrité des fichiers.
Pour modifier le mode il convient de monter la partition avec l'option désirée :
# mount -o data=writeback /dev/sda12 /mnt/sda12 [Entrée]
Gestion de la journalisation Ext3
Notez maintenant le numéro de la dernière partition que vous avez précédemment créée :
opensuse:~ # fdisk -l Disk /dev/sda: 17.2 GB, 17179869184 bytes 255 heads, 63 sectors/track, 2088 cylinders, total 33554432 sectors Units = sectors of 1 * 512 = 512 bytes Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes Disk identifier: 0x000b6e9a Device Boot Start End Blocks Id System /dev/sda1 * 2048 225279 111616 83 Linux /dev/sda2 225280 17575109 8674915 83 Linux /dev/sda3 17575110 21671684 2048287+ 82 Linux swap / Solaris /dev/sda4 21671685 33554431 5941373+ 5 Extended /dev/sda5 21673733 22697732 512000 83 Linux /dev/sda6 22699781 23109380 204800 83 Linux /dev/sda7 23111429 23725828 307200 83 Linux /dev/sda8 23727877 24751876 512000 83 Linux /dev/sda9 24753925 25573124 409600 83 Linux /dev/sda10 25575173 26599172 512000 83 Linux /dev/sda11 26601221 27625220 512000 83 Linux /dev/sda12 27627269 28036868 204800 83 Linux
Dans le cas de cette exemple, il s'agit de /dev/sda12.
Créez maintenant un filesystem Ext3 sur /dev/hda12 en utilisant la commande mke2fs -j :
opensuse:~ # mke2fs -j /dev/sda12 mke2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) Filesystem label= OS type: Linux Block size=1024 (log=0) Fragment size=1024 (log=0) Stride=0 blocks, Stripe width=0 blocks 51200 inodes, 204800 blocks 10240 blocks (5.00%) reserved for the super user First data block=1 Maximum filesystem blocks=67371008 25 block groups 8192 blocks per group, 8192 fragments per group 2048 inodes per group Superblock backups stored on blocks: 8193, 24577, 40961, 57345, 73729 Writing inode tables: done Creating journal (4096 blocks): done Writing superblocks and filesystem accounting information: done This filesystem will be automatically checked every 28 mounts or 180 days, whichever comes first. Use tune2fs -c or -i to override.
Les options de la commande mke2fs sont :
opensuse:~ # mke2fs --help mke2fs: invalid option -- '-' Usage: mke2fs [-c|-l filename] [-b block-size] [-f fragment-size] [-i bytes-per-inode] [-I inode-size] [-J journal-options] [-G meta group size] [-N number-of-inodes] [-m reserved-blocks-percentage] [-o creator-os] [-g blocks-per-group] [-L volume-label] [-M last-mounted-directory] [-O feature[,...]] [-r fs-revision] [-E extended-option[,...]] [-T fs-type] [-U UUID] [-jnqvFKSV] device [blocks-count]
<note important> Lors de la mise en place d'un filesystem ext2/ext3/ext4, le système réserve 5% de l'espace disque pour root. Sur des disques de grande taille il est parfois préférable de récupérer une partie de cet espace en utilisant la commande tune2fs -m n /dev/sdXY ou n est le nouveau pourcentage à réserver. </note>
La commande dumpe2fs
Pour vérifier si un système de fichiers Ext2 est journalisé, utilisez la commande dumpe2fs :
opensuse:~ # dumpe2fs -h /dev/sda12 dumpe2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) Filesystem volume name: <none> Last mounted on: <not available> Filesystem UUID: dcf680a8-4487-48c8-8fff-6bc250a02983 Filesystem magic number: 0xEF53 Filesystem revision #: 1 (dynamic) Filesystem features: has_journal ext_attr resize_inode dir_index filetype sparse_super Filesystem flags: signed_directory_hash Default mount options: (none) Filesystem state: clean Errors behavior: Continue Filesystem OS type: Linux Inode count: 51200 Block count: 204800 Reserved block count: 10240 Free blocks: 192674 Free inodes: 51189 First block: 1 Block size: 1024 Fragment size: 1024 Reserved GDT blocks: 256 Blocks per group: 8192 Fragments per group: 8192 Inodes per group: 2048 Inode blocks per group: 256 Filesystem created: Tue Apr 10 12:47:38 2012 Last mount time: n/a Last write time: Tue Apr 10 12:47:38 2012 Mount count: 0 Maximum mount count: 28 Last checked: Tue Apr 10 12:47:38 2012 Check interval: 15552000 (6 months) Next check after: Sun Oct 7 12:47:38 2012 Reserved blocks uid: 0 (user root) Reserved blocks gid: 0 (group root) First inode: 11 Inode size: 128 Journal inode: 8 Default directory hash: half_md4 Directory Hash Seed: 3fafefde-3121-4cfb-a57c-a4f2ad9ccf55 Journal backup: inode blocks Journal features: (none) Journal size: 4113k Journal length: 4096 Journal sequence: 0x00000001 Journal start: 0
<note important> Le drapeau Filesystem features: has_journal … démontre que Ext3 est utilisé sur cette partition. </note>
Les options de cette commande sont :
opensuse:~ # dumpe2fs --help dumpe2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) dumpe2fs: invalid option -- '-' Usage: dumpe2fs [-bfhixV] [-o superblock=<num>] [-o blocksize=<num>] device
La commande tune2fs
Pour supprimer Ext3 sur cette partition, il convient d'utiliser la commande tune2fs
opensuse:~ # tune2fs -O ^has_journal /dev/sda12 tune2fs 1.41.14 (22-Dec-2010)
Les options de cette commande sont :
opensuse:~ # tune2fs --help tune2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) tune2fs: invalid option -- '-' Usage: tune2fs [-c max_mounts_count] [-e errors_behavior] [-g group] [-i interval[d|m|w]] [-j] [-J journal_options] [-l] [-m reserved_blocks_percent] [-o [^]mount_options[,...]] [-r reserved_blocks_count] [-u user] [-C mount_count] [-L volume_label] [-M last_mounted_dir] [-O [^]feature[,...]] [-E extended-option[,...]] [-T last_check_time] [-U UUID] [ -I new_inode_size ] device
Constatez le résultat de cette commande :
opensuse:~ # dumpe2fs -h /dev/sda12 dumpe2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) Filesystem volume name: <none> Last mounted on: <not available> Filesystem UUID: dcf680a8-4487-48c8-8fff-6bc250a02983 Filesystem magic number: 0xEF53 Filesystem revision #: 1 (dynamic) Filesystem features: ext_attr resize_inode dir_index filetype sparse_super Filesystem flags: signed_directory_hash Default mount options: (none) Filesystem state: clean Errors behavior: Continue Filesystem OS type: Linux Inode count: 51200 Block count: 204800 Reserved block count: 10240 Free blocks: 196787 Free inodes: 51189 First block: 1 Block size: 1024 Fragment size: 1024 Reserved GDT blocks: 256 Blocks per group: 8192 Fragments per group: 8192 Inodes per group: 2048 Inode blocks per group: 256 Filesystem created: Tue Apr 10 12:47:38 2012 Last mount time: n/a Last write time: Tue Apr 10 13:01:53 2012 Mount count: 0 Maximum mount count: 28 Last checked: Tue Apr 10 12:47:38 2012 Check interval: 15552000 (6 months) Next check after: Sun Oct 7 12:47:38 2012 Reserved blocks uid: 0 (user root) Reserved blocks gid: 0 (group root) First inode: 11 Inode size: 128 Default directory hash: half_md4 Directory Hash Seed: 3fafefde-3121-4cfb-a57c-a4f2ad9ccf55 Journal backup: inode blocks
<note important> Notez que le drapeau Filesystem features: has_journal … a été supprimé. </note>
Supprimez maintenant l'inode du journal :
opensuse:~ # fsck /dev/sda12 fsck from util-linux 2.19 e2fsck 1.41.14 (22-Dec-2010) /dev/sda12: clean, 11/51200 files, 8013/204800 blocks
Créez maintenant un point de montage pour /dev/sda12 :
opensuse:~ # mkdir /mnt/sda12
Essayez de monter /dev/sda12 en tant que système de fichiers Ext3. Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :
opensuse:~ # mount -t ext3 /dev/sda12 /mnt/sda12 mount: wrong fs type, bad option, bad superblock on /dev/sda12, missing codepage or helper program, or other error In some cases useful info is found in syslog - try dmesg | tail or so
<note important> Notez l'erreur due au mauvais système de fichiers qui suit l'option -t. </note>
Montez maintenant le système de fichiers en tant que Ext2 :
opensuse:~ # mount -t ext2 /dev/sda12 /mnt/sda12 opensuse:~ #
Pour replacer le journal sur /dev/sda12, il convient d'utiliser la commande tune2fs :
opensuse:~ # umount /mnt/sda12 opensuse:~ # tune2fs -j /dev/sda12 tune2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) Creating journal inode: done This filesystem will be automatically checked every 28 mounts or 180 days, whichever comes first. Use tune2fs -c or -i to override.
<note important> Notez que vous avez du démonter la partition avant d'exécuter la commande tune2fs. </note>
Le journal d'un système de fichiers peut être placé sur un autre périphérique bloc.
Créez un système de fichiers sur /dev/sda11 :
opensuse:~ # mke2fs -O journal_dev /dev/sda11 mke2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) Filesystem label= OS type: Linux Block size=4096 (log=2) Fragment size=4096 (log=2) Stride=0 blocks, Stripe width=0 blocks 0 inodes, 128000 blocks 0 blocks (0.00%) reserved for the super user First data block=0 0 block group 32768 blocks per group, 32768 fragments per group 0 inodes per group Superblock backups stored on blocks: Zeroing journal device: done
<note important> Notez l'utilisation de l'option -O. </note>
Créez maintenant un système de fichiers Ext3 sur /dev/sda12 en plaçant le journal sur /dev/sda11 :
opensuse:~ # mke2fs -j -J device=/dev/sda11 /dev/sda12 mke2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) Using journal device's blocksize: 4096 Filesystem label= OS type: Linux Block size=4096 (log=2) Fragment size=4096 (log=2) Stride=0 blocks, Stripe width=0 blocks 51200 inodes, 51200 blocks 2560 blocks (5.00%) reserved for the super user First data block=0 Maximum filesystem blocks=54525952 2 block groups 32768 blocks per group, 32768 fragments per group 25600 inodes per group Superblock backups stored on blocks: 32768 Writing inode tables: done Adding journal to device /dev/sda11: done Writing superblocks and filesystem accounting information: done This filesystem will be automatically checked every 32 mounts or 180 days, whichever comes first. Use tune2fs -c or -i to override.
<note important> Notez que le journal a été placé sur /dev/sda11 graĉe à l'utilisation de l'option -J. </note>
Pour modifiez la fréquence de vérification du système de fichiers sur /dev/sda12, il convient d'utiliser soit l'option -c, soit l'option -i :
opensuse:~ # tune2fs -i 100d /dev/sda12 tune2fs 1.41.14 (22-Dec-2010) Setting interval between checks to 8640000 seconds
Le Swap
Taille du swap
Le tableau suivant résume la taille du swap recommandée en fonction de la mémoire de la machine :
Mémoire | Taille du swap |
---|---|
4 Go ou moins | 2 Go |
4 Go à 16 Go | 4 Go |
16 Go à 64 Go | 8 Go |
64 Go à 256 Go | 16 Go |
Partitions de swap
Une partition de swap peut être créée sur :
- une partition du disque dur
- un RAID logiciel
- un Volume Logique
La Commande swapon
Pour préparer un espace de swap, il convient d'utiliser la commande mkswap. Pour activer une partition de swap, il convient d'utiliser la commande swapon. Pour consulter la liste des partitions swap, il convient d'utiliser la commande swapon avec l'option -s.
opensuse:~ # swapon -s Filename Type Size Used Priority /dev/sda3 partition 2048280 0 -1
<note important> Vous noterez que dans l'exemple ci-dessus, le swap n'est pas utilisé. Notez aussi qu'il existe une notion de priorité pour les partions de swap. </note>
Options de la Commande
Les options de la commande swapon sont :
opensuse:~ # swapon --help Usage: swapon -a [-e] [-v] [-f] enable all swaps from /etc/fstab swapon [-p priority] [-d] [-v] [-f] <special> enable given swap swapon -s display swap usage summary swapon -h display help swapon -V display version The <special> parameter: {-L label | LABEL=label} LABEL of device to be used {-U uuid | UUID=uuid} UUID of device to be used <device> name of device to be used <file> name of file to be used
<note important> L'option -p de la commande swapon permet de régler la priorité. </note>
La Commande swapoff
Dans le cas de notre exemple, la partition de swap se trouve sur /dev/sda3. Pour la désactiver, il convient de saisir la commande suivante :
opensuse:~ # swapoff /dev/sda3 opensuse:~ # swapon -s Filename Type Size Used Priority
Options de la Commande
opensuse:~ # swapoff --help Usage: swapoff -a [-v] disable all swaps swapoff [-v] <special> disable given swap swapoff -h display help swapoff -V display version The <special> parameter: {-L label | LABEL=label} LABEL of device to be used {-U uuid | UUID=uuid} UUID of device to be used <device> name of device to be used <file> name of file to be used
Le Fichier /etc/fstab
Pour réactiver le swap, il convient de saisir de nouveau la commande swapon :
opensuse:~ # swapon /dev/sda3 opensuse:~ # swapon -s Filename Type Size Used Priority /dev/sda3 partition 2048280 0 -1
Pour chaque partition de swap, le fichier /etc/fstab doit contenir un enregistrement. Saisissez la commande suivante :
opensuse:~ # cat /etc/fstab /dev/sda3 swap swap defaults 0 0 /dev/sda2 / ext3 acl,user_xattr 1 1 /dev/sda1 /boot ext3 acl,user_xattr 1 2 proc /proc proc defaults 0 0 sysfs /sys sysfs noauto 0 0 debugfs /sys/kernel/debug debugfs noauto 0 0 usbfs /proc/bus/usb usbfs noauto 0 0 devpts /dev/pts devpts mode=0620,gid=5 0 0
Chaque ligne dans ce fichier contient 6 champs :
Champ 1 | Champ 2 | Champ 3 | Champ 4 | Champ 5 | Champ 6 |
---|---|---|---|---|---|
Fichier de bloc spécial ou UUID ou système de fichiers virtuel | Point de montage | Type de système de fichiers | Options séparées par des virgules | Utilisé par dump ( 1 = à dumper, 0 ou vide = à ignorer ) | L'ordre de vérification par fsck des systèmes de fichiers au moment du démarrage |
L'UUID ( Universally Unique IDentifier ) est une chaîne d'une longueur de 128 bits. Les UUID sont créés automatiquement et d'une manière aléatoire lors de la création du filesystem sur la partition. Ils peuvent être modifiés par l'administrateur. Dans l'exemple ci-dessus, si les UUID étaient utilisés, ils se trouveront à la place de /dev/sda1, /dev/sda2 et /dev/sda3.
<note> Consultez l'explication de l'option -o de la commande mount dans le manuel de ce dernier afin de comprendre les options possibles du quatrième champs du fichier /etc/fstab. </note>
Fichiers de swap
Sous SLES/openSUSE, vous pouvez aussi bien utiliser un fichier de swap qu'une partition. La mise en place de ce fichier est faite en utilisant la commande dd.
La commande dd copie le fichier passé en entrée dans le fichier de sortie en limitant le nombre d'octets copiés par l'utilisation de deux options :
- count
- le nombre
- bs
- la taille du bloc à copier
Dans le cas du fichier swap il convient d'utiliser le fichier spécial /dev/zero en tant que fichier d'entrée. Le fichier /dev/zero contient une valeur null.
Pour créer votre fichier de swap de 256Mo, appelé swap, saisissez la commande suivante :
opensuse:~ # dd if=/dev/zero of=/swap bs=1024k count=256 256+0 records in 256+0 records out 268435456 bytes (268 MB) copied, 1.40702 s, 191 MB/s
Pour préparer le fichier en tant qu'espace de swap, saisissez la commande suivante :
opensuse:~ # mkswap /swap Setting up swapspace version 1, size = 262140 KiB no label, UUID=539885cd-332c-49af-8039-c6b6a78a026d
Pour activer le fichier avec une priorité de 3, saisissez la commande suivante :
opensuse:~ # swapon -p3 /swap
Pour visualiser les éspaces swap, saisissez la commande suivante :
opensuse:~ # swapon -s Filename Type Size Used Priority /dev/sda3 partition 2048280 0 -1 /swap file 262140 0 3
<note important> Le fichier de swap ayant une priorité de 3 sera utilisé avant la partition de swap ayant une priorité de -1. </note>
Pour activer le fichier swap d'une manière permanente, il convient d'éditer le fichier /etc/fstab ainsi :
opensuse:~ # cat /etc/fstab /dev/sda3 swap swap defaults 0 0 /dev/sda2 / ext3 acl,user_xattr 1 1 /dev/sda1 /boot ext3 acl,user_xattr 1 2 /swap swap swap defaults 0 0 proc /proc proc defaults 0 0 sysfs /sys sysfs noauto 0 0 debugfs /sys/kernel/debug debugfs noauto 0 0 usbfs /proc/bus/usb usbfs noauto 0 0 devpts /dev/pts devpts mode=0620,gid=5 0 0
<note important> Ne modifiez pas votre fichier /etc/fstab car vous allez supprimer le fichier de swap. </note>
Désactivez maintenant le fichier swap :
opensuse:~ # swapoff /swap opensuse:~ # swapon -s Filename Type Size Used Priority /dev/sda3 partition 2048280 0 -1
Supprimez maintenant le fichier de swap :
opensuse:~ # rm /swap
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