Dernière mise-à-jour : 2020/01/30 03:28

LSF108 - Gestion des Droits

Dans sa conception de base, Linux utilise une approche sécurité de type DAC. Cette approche est maintenue dans la mise en place et l'utilisation des ACL et les Attributs Etendus Ext2/Ext3/Ext4, JFS, ReiserFS, XFS et Btrfs :

Type de Sécurité Nom Description
DAC Discretional Access Control L'accès aux objets est en fonction de l'identité (utilisateur,groupe). Un utilisateur peut rendre accessible aux autres ses propres objets.

Préparation

Dans votre répertoire personnel, créez un fichier tux.jpg grâce à la commande touch:

$ touch tux.jpg [Entrée]
trainee@SUSE12sp1:~> pwd
/home/trainee
trainee@SUSE12sp1:~> touch tux.jpg
trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux
-rw-r--r-- 1 trainee users  0  8 oct.  11:56 tux.jpg

Important : Notez que le fichier créé est un fichier texte. En effet, Linux ne tient pas compte de l'extension .jpg

Les Droits Unix Simples

Les autorisations ou droits d’accès en Linux sont communiqués comme suit :

fenestros_essentiels_img_9.jpg

ou r = lecture, w = écriture et x = exécutable

Dans chaque inode est stocké le numéro de l’utilisateur à qui appartient le fichier concerné ainsi que le numéro du groupe. Quand le fichier est ouvert le système compare le numéro de l’utilisateur (UID) avec le numéro de l’utilisateur stocké dans l’inode ( Utilisateur de Référence ). Si ces deux numéros sont identiques, l’utilisateur obtient les droits du propriétaire du fichier. Si les numéros diffèrent, le système vérifie si l’utilisateur est dans le groupe référencé dans l’inode. Si oui, l’utilisateur aura les droits spécifiés pour le groupe. Si aucune condition n’est remplie, l’utilisateur se voit attribuer les droits des «autres».

Les droits pour les répertoires sont légèrement différents :

r Les éléments du répertoire sont accessible en lecture ( lister )
w Les éléments du répertoire sont modifiables ( création et suppression ).
x Le nom du répertoire peut apparaître dans un chemin d'accès.

La Modification des Droits

La Commande chmod

Mode Symbolique

Afin de modifier les droits d’accès aux fichiers, on utilise la commande chmod dont le syntaxe est le suivant :

chmod [ -R ] catégorie opérateur permissions nom_du_fichier

ou

chmod [ -R ] ugoa +-= rwxXst nom_du_fichier

u user
g group
o other
a all
+ autorise un accès
- interdit un accès
= autorise exclusivement l’accès indiqué
r read
w write
x execute
X exécution si la cible est un répertoire ou si c'est un
fichier est déjà exécutable pour une des catégories (ugo)
s SUID/SGID bit
t sticky bit

par exemple :

$ chmod o+w tux.jpg [Entrée]

donnera aux autres l’accès en écriture sur le fichier tux.jpg :

trainee@SUSE12sp1:~> chmod o+w tux.jpg
trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux
-rw-r--rw- 1 trainee users  0  8 oct.  11:56 tux.jpg

Tandis que :

$ chmod ug-w tux.jpg [Entrée]

ôtera les droit d’accès en écriture pour l’utilisateur-propriétaire et le groupe :

trainee@SUSE12sp1:~> chmod ug-w tux.jpg
trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux
-r--r--rw- 1 trainee users  0  8 oct.  11:56 tux.jpg

Important : Seul le propriétaire du fichier ou root peuvent modifier les permissions.

Mode Octal

La commande chmod peut également être utilisée avec une représentation octale ( base de 8 ). Les valeurs octales des droits d’accès sont :

fenestros_essentiels_img_12.jpg

Important : Ainsi les droits rwx rwx rwx correspondent à un chiffre de 777.

La commande chmod prend donc la forme suivante:

chmod [ -R ] mode_octal nom_fichier

La commande suivante :

$ chmod 644 tux.jpg [Entrée]

Correspond donc à l’attribution des droits : rw- r– r–

trainee@SUSE12sp1:~> chmod 644 tux.jpg
trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux
-rw-r--r-- 1 trainee users  0  8 oct.  11:56 tux.jpg

Important : Les droits d’accès par défaut lors de la création d’un objet sont :

Répertoires rwx rwx rwx 777
Fichier normal rw– rw– rw- 666
Options de la Commande

Les options de cette commande sont :

trainee@SUSE12sp1:~> chmod --help
Utilisation : chmod [OPTION]... MODE[,MODE]... FILE...
         ou : chmod [OPTION]... OCTAL-MODE FILE
         ou : chmod [OPTION]... --reference=RFILE FILE
Modifier le mode de chaque FILE en MODE.
Avec --reference, modifier le mode de chaque FILE à celui de RFILE.
  -c, --changes          comme --verbose, mais seulement en cas de modification
  -f, --silent, --quiet  supprimer la plupart des messages d'erreur
  -v, --verbose          afficher un diagnostic pour chaque fichier traité
      --no-preserve-root ne pas traiter « / » de manière spéciale (par défaut)
      --preserve-root    bloquer le traitement récursif sur « / »
      --reference=RFILE  utiliser le mode de RFILE au lieu d'indiquer une
                           valeur GROUP
  -R, --recursive        modifier récursivement les fichiers et répertoires
      --help     afficher l'aide et quitter
      --version  afficher des informations de version et quitter

Chaque MODE est de la forme « [ugoa]*([-+=]([rwxXst]*|[ugo]))+|[-+=][0-7]+ ».

Aide en ligne de GNU coreutils : <http://www.gnu.org/software/coreutils/>
Signalez les problèmes de traduction de « chmod » à : <traduc@traduc.org>
For complete documentation, run: info '(coreutils) chmod invocation'

La Commande umask

L’utilisateur peut changer sa masque de permissions défaut lors de la création d’objets en utilisant la commande umask.

La valeur par défaut de l'umask sous RHEL/CentOS est différente pour un utilisateur normal et pour root :

trainee@SUSE12sp1:~> umask
0022
trainee@SUSE12sp1:~> su -
Mot de passe : 
SLES12SP1:~ # umask
0022
SLES12SP1:~ # exit
logout
trainee@SUSE12sp1:~> 

Par exemple dans le cas où l’utilisateur souhaite que les fichiers créés dans le futur comportent des droits d’écriture et de lecture pour l’utilisateur mais uniquement des droits de lecture pour le groupe et pour les autres, il utiliserait la commande :

$ umask 022 [Entrée]

avant de créer son fichier.

umask sert à enlever des droits des droits maximaux :

Masque maximum lors de la création d’un fichier rw- rw- rw- 666
Droits à retirer — -w- -w- 022
Résultat rw- r– r– 644

Dans l'exemple qui suit, on utilise la commande touch pour créer un fichier vide ayant les nouveaux droits par défaut :

trainee@SUSE12sp1:~> umask 044
trainee@SUSE12sp1:~> touch tux1.jpg
trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux
-rw--w--w- 1 trainee users  0  8 oct.  12:00 tux1.jpg
-rw-r--r-- 1 trainee users  0  8 oct.  11:56 tux.jpg
trainee@SUSE12sp1:~> umask 022
trainee@SUSE12sp1:~> umask
0022
Options de la Commande

Les options de cette commande sont :

trainee@SUSE12sp1:~> help umask
umask: umask [-p] [-S] [mode]
    Display or set file mode mask.
    
    Sets the user file-creation mask to MODE.  If MODE is omitted, prints
    the current value of the mask.
    
    If MODE begins with a digit, it is interpreted as an octal number;
    otherwise it is a symbolic mode string like that accepted by chmod(1).
    
    Options:
      -p	if MODE is omitted, output in a form that may be reused as input
      -S	makes the output symbolic; otherwise an octal number is output
    
    Exit Status:
    Returns success unless MODE is invalid or an invalid option is given.

Modifier le propriétaire ou le groupe

Important - Le changement de propriétaire d’un fichier se fait uniquement par l'administrateur système - root.

La Commande chown

Dans le cas du fichier tux.jpg appartenant à trainee, root peut changer le propriétaire de trainee à root avec la commande suivante :

# chown root tux.jpg [Entrée]
trainee@SUSE12sp1:~> su -
Mot de passe : 
SLES12SP1:~ # cd /home/trainee
SLES12SP1:/home/trainee # chown root tux.jpg 
SLES12SP1:/home/trainee # ls -l | grep tux
-rw-r--r-- 1 root    users     0 Oct  8 11:56 tux.jpg
-rw--w--w- 1 trainee users     0 Oct  8 12:00 tux1.jpg
Options de la Commande

Les options de cette commande sont :

trainee@SUSE12sp1:~> chown --help
Utilisation : chown [OPTION]... [OWNER][:GROUP] FILE...
         ou : chown [OPTION]... --reference=RFILE FILE...
Modifier le propriétaire ou le groupe de chaque FILE en OWNER ou GROUP.
Avec --reference, modifier le propriétaire et le groupe de chaque FILE à
ceux de RFILE.

  -c, --changes          comme --verbose, mais seulement en cas de modification
  -f, --silent, --quiet  supprimer la plupart des messages d'erreur
  -v, --verbose          afficher un diagnostic pour chaque fichier traité
      --dereference      affecter le référent de chaque lien symbolique (par
                           défaut), au lieu du lien symbolique lui-même
  -h, --no-dereference   affecter les liens symboliques au lieu des fichiers
                           référencés
                           (seulement utile sur les systèmes permettant de
                           modifier le propriétaire d'un lien symbolique)
      --from=CURRENT_OWNER:CURRENT_GROUP
                         modifier le propriétaire ou le groupe de chaque fichier
                         dont le propriétaire ou le groupe actuel correspondent
                         à ceux indiqués. La correspondance n'est nécessaire que
                         pour l'argument indiqué si l'autre est omis.
      --no-preserve-root ne pas traiter « / » de manière spéciale (par défaut)
      --preserve-root    bloquer le traitement récursif sur « / »
      --reference=RFILE  utiliser les propriétaires et groupe de RFILE au lieu
                           d'indiquer des valeurs OWNER:GROUP
  -R, --recursive        opérer récursivement sur les fichiers et répertoires

Les options suivantes modifient la façon de parcourir la hiérarchie lorsque
l'option -R est aussi indiquée. Si plusieurs options sont indiquées, seule la
dernière sera prise en compte.

  -H                     si l'argument en ligne de commande est un lien
                           symbolique vers un répertoire, le parcourir
  -L                     parcourir tous les liens symboliques menant à un
                           répertoire
  -P                     ne parcourir aucun lien symbolique (par défaut)

      --help     afficher l'aide et quitter
      --version  afficher des informations de version et quitter

Le propriétaire n'est pas modifié s'il n'est pas indiqué. Le groupe n'est pas
modifié sil n'est pas indiqué, mais modifié en groupe de connexion s'il est
sous-entendu par un « : » suivant un OWNER (propriétaire) symbolique.
Le OWNER et le GROUP peuvent être numériques ou symboliques.

Exemples :
  chown root /u        Modifier le propriétaire de /u en « root ».
  chown root:staff /u  Idem mais modifier aussi son groupe en « staff ».
  chown -hR root /u    Modifier le propriétaire de /u et ses sous-fichiers
                         en « root ».

Aide en ligne de GNU coreutils : <http://www.gnu.org/software/coreutils/>
Signalez les problèmes de traduction de « chown » à : <traduc@traduc.org>
For complete documentation, run: info '(coreutils) chown invocation'

La Commande chgrp

Le même cas de figure s’applique au groupe :

# chgrp root tux.jpg [Entrée]

affectera le fichier au groupe root :

SLES12SP1:/home/trainee # chgrp root tux.jpg
SLES12SP1:/home/trainee # ls -l | grep tux
-rw-r--r-- 1 root    root      0 Oct  8 11:56 tux.jpg
-rw--w--w- 1 trainee users     0 Oct  8 12:00 tux1.jpg

Rappel : Seul root peut changer le propriétaire d'un fichier.

Important : Le droit de supprimer un fichier dépend des droits sur le répertoire dans lequel le fichier est stocké et non des droits du fichier lui-même.

Options de la Commande

Les options de cette commande sont :

SLES12SP1:/home/trainee # chgrp --help
Usage: chgrp [OPTION]... GROUP FILE...
  or:  chgrp [OPTION]... --reference=RFILE FILE...
Change the group of each FILE to GROUP.
With --reference, change the group of each FILE to that of RFILE.

  -c, --changes          like verbose but report only when a change is made
  -f, --silent, --quiet  suppress most error messages
  -v, --verbose          output a diagnostic for every file processed
      --dereference      affect the referent of each symbolic link (this is
                         the default), rather than the symbolic link itself
  -h, --no-dereference   affect symbolic links instead of any referenced file
                         (useful only on systems that can change the
                         ownership of a symlink)
      --no-preserve-root  do not treat '/' specially (the default)
      --preserve-root    fail to operate recursively on '/'
      --reference=RFILE  use RFILE's group rather than specifying a
                         GROUP value
  -R, --recursive        operate on files and directories recursively

The following options modify how a hierarchy is traversed when the -R
option is also specified.  If more than one is specified, only the final
one takes effect.

  -H                     if a command line argument is a symbolic link
                         to a directory, traverse it
  -L                     traverse every symbolic link to a directory
                         encountered
  -P                     do not traverse any symbolic links (default)

      --help     display this help and exit
      --version  output version information and exit

Examples:
  chgrp staff /u      Change the group of /u to "staff".
  chgrp -hR staff /u  Change the group of /u and subfiles to "staff".

GNU coreutils online help: <http://www.gnu.org/software/coreutils/>
Report chgrp translation bugs to <http://translationproject.org/team/>
For complete documentation, run: info '(coreutils) chgrp invocation'

Les Droits Unix Etendus

SUID/SGID bit

Malgré ce que vous venez de voir, dans la première des deux fenêtres ci-dessous, vous noterez que le fichier passwd se trouvant dans le répertoire /etc possède les permissions rw- r– r– et qu'il appartient à root. Autrement dit seul root peut écrire dans ce fichier. Or, quand un utilisateur normal change son mot de passe, il écrit dans ce fichier. Ceci semble donc être une contradiction.

SLES12SP1:/home/trainee # ls -l /etc/passwd /usr/bin/passwd
-rw-r--r-- 1 root root    1776 Oct  8 07:12 /etc/passwd
-rwsr-xr-x 1 root shadow 51200 Aug 21  2015 /usr/bin/passwd

Pour remédier à cette apparente contradiction, Linux dispose de deux droits d’accès étendus :

  • Set UserID bit ( SUID bit )
  • Set GroupID bit ( SGID bit )

Quand le SUID bit est placé sur un programme, l’utilisateur qui lance ce programme se voit affecté le numéro d’utilisateur du propriétaire de ce programme et ce pour la durée de son exécution.

Dans le cas du changement de mot de passe, chaque utilisateur qui lance le programme /usr/bin/passwd se trouve temporairement avec le numéro d’utilisateur du propriétaire du programme /usr/bin/passwd, c’est à dire root. De cette façon, l’utilisateur peut intervenir sur le fichier /etc/passwd. Ce droit est indiqué par la lettre s à la place de la lettre x.

La même fonction existe pour le groupe à l’aide du SGID bit.

Pour assigner les droits, vous utiliserez la commande chmod :

  • chmod u+s nom_du_fichier
  • chmod g+s nom_du_fichier

En base huit les valeurs sont les suivants :

  • SUID = 4000
  • SGID = 2000

Afin d'identifier les exécutables ayant le SGID ou SUID bit, utilisez la commande suivante :

# find / -type f \( -perm -4000 -o -perm -2000 \) -exec ls {} \; [Entrée]

Inheritance Flag

Le SGID bit peut également être affecté à un répertoire. De cette façon, les fichiers et répertoires créés à l'intérieur auront comme groupe le groupe du répertoire parent. Ce droit s'appelle donc l'Inheritance Flag ou le Drapeau d'Héritage.

Par exemple :

SLES12SP1:/home/trainee # cd /tmp
SLES12SP1:/tmp # mkdir inherit
SLES12SP1:/tmp # chown root:trainee inherit
chown: invalid group: ‘root:trainee’
SLES12SP1:/tmp # chown root:users inherit
SLES12SP1:/tmp # chmod g+s inherit
SLES12SP1:/tmp # touch inherit/test.txt
SLES12SP1:/tmp # mkdir inherit/testrep
SLES12SP1:/tmp # cd inherit; ls -l
total 0
-rw-r--r-- 1 root users 0 Oct  8 12:08 test.txt
drwxr-sr-x 1 root users 0 Oct  8 12:08 testrep

Important : Notez que malgré le fait que root a créé les deux objets, ceux-ci ne sont pas associés avec le groupe root mais avec le groupe users, le groupe du répertoire parent (inherit). Notez aussi que le système a posé le drapeau d'héritage sur le sous-répertoire testrep.

Sticky bit

Il existe un dernier cas qui s’appelle le sticky bit. Le sticky bit est utilisé pour des répertoires ou tout le monde a tous les droits. Dans ce cas, tout le monde peut supprimer des fichiers dans le répertoire. En ajoutant le sticky bit, uniquement le propriétaire du fichier peut le supprimer.

# chmod o+t /répertoire 

ou

# chmod 1777 /répertoire

Par exemple la ligne de commande:

# mkdir /tmp/repertoire_public; cd /tmp; chmod o+t repertoire_public [Entrée]

ou

# mkdir /tmp/repertoire_public; cd /tmp; chmod 1777 repertoire_public [Entrée]

créera un répertoire repertoire_public dans /tmp avec les droits suivants :

SLES12SP1:/tmp/inherit # mkdir /tmp/public_directory; cd /tmp; chmod o+t public_directory
SLES12SP1:/tmp # ls -l | grep public_directory
drwxr-xr-t 1 root    root      0 Oct  8 12:15 public_directory

Les Droits Unix Avancés

Les ACL

Au delà des droits étendus d'Unix, Linux utilise un système d'ACL pour permettre une meilleure gestion des droits sur des fichiers.

Pour connaître les ACL positionnés sur un fichier, il convient d'utiliser la commande getfacl :

# getfacl /home/trainee/tux.jpg [Entrée]

En utilisant cette commande, vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :

SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/tux.jpg
getfacl: Removing leading '/' from absolute path names
# file: home/trainee/tux.jpg
# owner: root
# group: root
user::rw-
group::r--
other::r--

Pour positionner des ACL sur un fichier, il convient d'utiliser la commande setfacl :

# setfacl --set u::rwx,g::rx,o::-,u:trainee:rw /home/trainee/tux.jpg [Entrée]

Utilisez la commande getfacl pour visualiser le résultat :

# getfacl /home/trainee/tux.jpg [Entrée]

Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :

SLES12SP1:/tmp # setfacl --set u::rwx,g::rx,o::-,u:trainee:rw /home/trainee/tux.jpg
SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/tux.jpg
getfacl: Removing leading '/' from absolute path names
# file: home/trainee/tux.jpg
# owner: root
# group: root
user::rwx
user:trainee:rw-
group::r-x
mask::rwx
other::---

Important - Veuillez noter l'apparition de la ligne mask. Le mask indique les permissions maximales qui peuvent être acccordées à un utilisateur ou un groupe tiers.

Regardez maintenant l'effet des ACL sur un répertoire. Créez le répertoire /home/trainee/rep1 :

# mkdir /home/trainee/rep1 [Entrée]

Positionnez des ACL le répertoire avec la commande setfacl :

# setfacl --set d:u::r,d:g::-,d:o::- /home/trainee/rep1 [Entrée]

Notez l'utilisation de la lettre d pour indiquer une permission par défaut.

Créez maintenant un fichier appelé fichier1 dans /home/trainee/rep1 :

# touch /home/trainee/rep1/fichier1 [Entrée]

Utilisez la commande getfacl pour visualiser le résultat :

# getfacl /home/trainee/rep1 [Entrée]
# getfacl home/trainee/rep1/fichier1 [Entrée]

Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :

SLES12SP1:/tmp # mkdir /home/trainee/rep1
SLES12SP1:/tmp # setfacl --set d:u::r,d:g::-,d:o::- /home/trainee/rep1
SLES12SP1:/tmp # touch /home/trainee/rep1/fichier1
SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/rep1
getfacl: Removing leading '/' from absolute path names
# file: home/trainee/rep1
# owner: root
# group: root
user::rwx
group::r-x
other::r-x
default:user::r--
default:group::---
default:other::---

SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/rep1/fichier1
getfacl: Removing leading '/' from absolute path names
# file: home/trainee/rep1/fichier1
# owner: root
# group: root
user::r--
group::---
other::---

Notez que le fichier créé possède les ACL positionnés sur le répertoire rep1.

Dernièrement, les systèmes de sauvegarde classiques sous Linux ne peuvent pas sauvegarder les ACL, sauf l'outil star. Si vous n'utilisez pas star, il convient donc de sauvegarder les ACL dans un fichier grâce à la commande suivante :

# getfacl -R --skip-base . > backup.acl [Entrée]

La restauration des ACL se fait avec la commande setfacl :

# setfacl --restore=backup.acl [Entrée]
Options des Commandes

Les options de la commande getfacl sont :

SLES12SP1:/tmp # getfacl --help
getfacl 2.2.52 -- get file access control lists
Usage: getfacl [-aceEsRLPtpndvh] file ...
  -a,  --access           display the file access control list only
  -d, --default           display the default access control list only
  -c, --omit-header       do not display the comment header
  -e, --all-effective     print all effective rights
  -E, --no-effective      print no effective rights
  -s, --skip-base         skip files that only have the base entries
  -R, --recursive         recurse into subdirectories
  -L, --logical           logical walk, follow symbolic links
  -P, --physical          physical walk, do not follow symbolic links
  -t, --tabular           use tabular output format
  -n, --numeric           print numeric user/group identifiers
  -p, --absolute-names    don't strip leading '/' in pathnames
  -v, --version           print version and exit
  -h, --help              this help text

Les options de la commande setfacl sont :

SLES12SP1:/tmp # setfacl --help
setfacl 2.2.52 -- set file access control lists
Usage: setfacl [-bkndRLP] { -m|-M|-x|-X ... } file ...
  -m, --modify=acl        modify the current ACL(s) of file(s)
  -M, --modify-file=file  read ACL entries to modify from file
  -x, --remove=acl        remove entries from the ACL(s) of file(s)
  -X, --remove-file=file  read ACL entries to remove from file
  -b, --remove-all        remove all extended ACL entries
  -k, --remove-default    remove the default ACL
      --set=acl           set the ACL of file(s), replacing the current ACL
      --set-file=file     read ACL entries to set from file
      --mask              do recalculate the effective rights mask
  -n, --no-mask           don't recalculate the effective rights mask
  -d, --default           operations apply to the default ACL
  -R, --recursive         recurse into subdirectories
  -L, --logical           logical walk, follow symbolic links
  -P, --physical          physical walk, do not follow symbolic links
      --restore=file      restore ACLs (inverse of `getfacl -R')
      --test              test mode (ACLs are not modified)
  -v, --version           print version and exit
  -h, --help              this help text

Les Attributs Etendus

Les attributs s'ajoutent aux caractéristiques classiques d'un fichier dans un système de fichiers Ext2/Ext3/Ext4, JFS, ReiserFS, XFS et Btrfs.

Les principaux attributs sont :

Attribut Description
a Fichier journal - uniquement l'ajout de données au fichier est permis. Le fichier ne peut pas détruit
i Le fichier ne peut ni être modifié, ni être détruit, ni être déplacé. Le placement d'un lien sur le fichier n'est pas permis
s Le fichier sera physiquement détruit lors de sa suppression
D Répertoire synchrone
S Fichier synchrone
A La date et l'heure de dernier accès ne seront pas mises à jour

Important - Un fichier synchrone et un répertoire synchrone impliquent que les modifications seront immédiatement inscrites sur disque.

Les commandes associées avec les attributs sont :

Commande description
chattr Modifie les attributs
lsattr Visualise les attributs

Pour mieux comprendre, créez le répertoire /root/attributs/rep :

SLES12SP1:/tmp # cd /root
SLES12SP1:~ # mkdir -p attributs/rep

Créez ensuite les fichier fichier et rep/fichier1 :

SLES12SP1:~ # touch attributs/fichier
SLES12SP1:~ # touch attributs/rep/fichier1

Modifiez les attributs d'une manière récursive sur le répertoire attributs :

SLES12SP1:~ # chattr +i -R attributs/

Visualisez les attributs de l'arborescence attributs :

SLES12SP1:~ # lsattr -R attributs
----i----------- attributs/rep

attributs/rep:
----i----------- attributs/rep/fichier1

----i----------- attributs/fichier

Important - Notez que l'attribut e sous Ext4 indique l'utilisation des Extents. Cet attribut ne peut pas être enlever avec la commande chattr. Les Extents seront couverts dans le cours Gestion des Disques, des Systèmes de Fichiers et le Swap.

Essayez maintenant de déplacer le fichier fichier. Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :

SLES12SP1:~ # cd attributs; mv /root/attributs/fichier /root/attributs/rep/fichier
mv: cannot move ‘/root/attributs/fichier’ to ‘/root/attributs/rep/fichier’: Permission denied
Options des Commandes

Les options de la commande chattr sont :

SLES12SP1:~/attributs # chattr --help
Usage: chattr [-RVf] [-+=aAcCdDeijsStTu] [-v version] files...

Les options de la commande lsattr sont :

SLES12SP1:~/attributs # lsattr --help
lsattr: invalid option -- '-'
Usage: lsattr [-RVadlv] [files...]

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