Ceci est une ancienne révision du document !
Table des matières
Version : 2023.01
Dernière mise-à-jour : 2023/08/22 13:44
LDF401 - Système de Fichiers
Contenu du Module
- LDF401 - Système de Fichiers
- Contenu du Module
- LAB #1 - Linux File Hierarchy System
- 1.1 - Types de Fichiers
- 1.2 - La Commande mount
- 1.3 - La Commande umount
- 1.4 - Le Fichier /etc/fstab
- Options de Montage
- LAB #2 - Système de Fichiers Unix
- 2.1 - Superbloc
- 2.2 - Inodes
- 2.3 - Blocs de données
- 2.4 - Liens Physiques
- 2.5 - Liens Symboliques
LAB #1 - Linux File Hierarchy System
Le système de fichiers de Linux est organisé autour d'une arborescence unique ayant un point de départ appelé la racine, représenté par le caractère /. En dessous de cette racine se trouvent des répertoires contenant fichiers et sous-répertoires. L'organisation des répertoires est conforme à un standard, appelé le Linux File Hierarchy System.
trainee@debian11:~$ cd / trainee@debian11:/$ ls -l total 60 lrwxrwxrwx 1 root root 7 Apr 25 06:26 bin -> usr/bin drwxr-xr-x 3 root root 4096 Apr 25 06:54 boot drwxr-xr-x 17 root root 3240 May 10 14:37 dev drwxr-xr-x 112 root root 4096 May 10 14:37 etc drwxr-xr-x 3 root root 4096 Apr 25 07:01 home lrwxrwxrwx 1 root root 31 Apr 25 06:31 initrd.img -> boot/initrd.img-5.10.0-13-amd64 lrwxrwxrwx 1 root root 31 Apr 25 06:31 initrd.img.old -> boot/initrd.img-5.10.0-13-amd64 lrwxrwxrwx 1 root root 7 Apr 25 06:26 lib -> usr/lib lrwxrwxrwx 1 root root 9 Apr 25 06:26 lib32 -> usr/lib32 lrwxrwxrwx 1 root root 9 Apr 25 06:26 lib64 -> usr/lib64 lrwxrwxrwx 1 root root 10 Apr 25 06:26 libx32 -> usr/libx32 drwx------ 2 root root 16384 Apr 25 06:26 lost+found drwxr-xr-x 3 root root 4096 Apr 25 06:26 media drwxr-xr-x 2 root root 4096 Apr 25 06:27 mnt drwxr-xr-x 2 root root 4096 Apr 25 06:27 opt dr-xr-xr-x 166 root root 0 May 10 14:37 proc drwx------ 3 root root 4096 Apr 25 07:05 root drwxr-xr-x 24 root root 660 May 10 14:37 run lrwxrwxrwx 1 root root 8 Apr 25 06:26 sbin -> usr/sbin drwxr-xr-x 2 root root 4096 Apr 25 06:27 srv dr-xr-xr-x 13 root root 0 May 10 14:37 sys drwxrwxrwt 10 root root 4096 May 10 14:37 tmp drwxr-xr-x 14 root root 4096 Apr 25 06:27 usr drwxr-xr-x 11 root root 4096 Apr 25 06:27 var lrwxrwxrwx 1 root root 28 Apr 25 06:31 vmlinuz -> boot/vmlinuz-5.10.0-13-amd64 lrwxrwxrwx 1 root root 28 Apr 25 06:31 vmlinuz.old -> boot/vmlinuz-5.10.0-13-amd64
- /bin : est une abréviation de binary ou binaires. Il contient des programmes tels ls. Sous Debian 11 il s'agit d'un lien symbolique qui pointe vers /usr/bin.
- /boot : contient les fichiers nécessaires au démarrage du système.
- /dev : contient les nœuds utilisés pour accéder à tout type de matériel tel /dev/fd0 pour le lecteur de disquette. C'est le binaire udev qui se charge de créer et supprimer d'une manière dynamique les nœuds.
- /etc : contient des fichiers de configuration tels passwd pour les mots de passe et fstab qui est la liste des systèmes de fichiers à monter lors du démarrage du système.
- /home : contient les répertoires de chaque utilisateur sauf l’utilisateur root.
- /lib : contient les bibliothèques 32 bits communes utilisées par les programmes ainsi que les modules. Sous Debian 11 il s'agit d'un lien symbolique qui pointe vers /usr/lib.
- /lib64 : contient les bibliothèques 64 bits communes utilisées par les programmes ainsi que les modules. Sous Debian 11 il s'agit d'un lien symbolique qui pointe vers /usr/lib64.
- /media : contient des répertoires pour chaque système de fichiers monté ( accessible au système linux ) tels floppy, cdrom etc.
- /mnt : contient des répertoires pour chaque système de fichiers monté temporairement par root.
- /opt : contient des applications optionnelles.
- /proc : contient un système de fichiers virtuel qui extrait de la mémoire les informations en cours de traitement. Le contenu des fichiers est créé dynamiquement lors de la consultation. Seul root peut consulter la totalité des informations dans le répertoire /proc.
- /root : le home de root, l’administrateur système.
- /run : remplace le répertoire /var/run.
- /sbin : contient des binaires, donc programmes, pour l’administration du système local. Sous Debian 11 il s'agit d'un lien symbolique qui pointe vers /usr/sbin.
- /srv : contient des données pour les services hébergés par le système tels ftp, bases de données, web etc.
- /sys : contient un système de fichiers virtuel dont le rôle est de décrire le matériel pour udev.
- /tmp : stocke des fichiers temporaires créés par des programmes.
- /usr : contient des commandes des utilisateurs dans /usr/bin, les HOWTO dans /usr/share/doc, les manuels dans /usr/share/man ainsi que d'autres entrées majeures.
- /var : contient des fichiers de taille variable.
1.1 - Types de Fichiers
Il existe trois types majeurs de fichier sous le système Linux :
- les fichiers normaux ( ordinary files )
- les répertoires ( directories )
- les fichiers spéciaux ( special files ou Devices)
Le fichiers normaux sont des fichiers textes, des tableaux ou des exécutables.
La longueur du nom de fichier est limité à 255 caractères.
Il y a une distinction entres les majuscules et le minuscules.
Si le nom d'un fichier commence par un ., le fichier devient caché.
1.2 - La Commande mount
Pour que Linux soit informé de la présence d’un système de fichiers, ce système doit être monté. Pour monter un système de fichiers, on utilise la commande mount :
# mount /dev/<fichier_spécial> /mnt/<répertoire_cible>
ou /dev/<fichier_spécial> est le périphérique à monter et /mnt/<répertoire_cible> est le répertoire qui servira comme «fenêtre» pour visionner le contenu du système de fichiers. Ce répertoire doit impérativement exister avant d’essayer de monter le système de fichiers.
A faire : Connectez-vous à votre machine virtuelle en tant que trainee avec le mot de passe trainee. Ouvrez un terminal via les menus Applications > Favorites > Terminal. Tapez la commande su - et appuyez sur la touche ↵ Entrée. Indiquez le mot de passe fenestros. Vous êtes maintenant connecté en tant que l'administrateur root et vous pouvez reproduire les exemples qui suivent.
Dans le cas où la commande mount est utilisée sans options, le système retourne une liste de tous les systèmes de fichiers actuellement montés :
trainee@debian11:/$ su - Password: fenestros root@debian11:~# mount sysfs on /sys type sysfs (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) proc on /proc type proc (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) udev on /dev type devtmpfs (rw,nosuid,relatime,size=1989872k,nr_inodes=497468,mode=755) devpts on /dev/pts type devpts (rw,nosuid,noexec,relatime,gid=5,mode=620,ptmxmode=000) tmpfs on /run type tmpfs (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,size=402560k,mode=755) /dev/sda1 on / type ext4 (rw,relatime,errors=remount-ro) securityfs on /sys/kernel/security type securityfs (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) tmpfs on /dev/shm type tmpfs (rw,nosuid,nodev) tmpfs on /run/lock type tmpfs (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,size=5120k) cgroup2 on /sys/fs/cgroup type cgroup2 (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,nsdelegate,memory_recursiveprot) pstore on /sys/fs/pstore type pstore (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) none on /sys/fs/bpf type bpf (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,mode=700) systemd-1 on /proc/sys/fs/binfmt_misc type autofs (rw,relatime,fd=29,pgrp=1,timeout=0,minproto=5,maxproto=5,direct,pipe_ino=10999) tracefs on /sys/kernel/tracing type tracefs (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) mqueue on /dev/mqueue type mqueue (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) debugfs on /sys/kernel/debug type debugfs (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) hugetlbfs on /dev/hugepages type hugetlbfs (rw,relatime,pagesize=2M) configfs on /sys/kernel/config type configfs (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) fusectl on /sys/fs/fuse/connections type fusectl (rw,nosuid,nodev,noexec,relatime) tmpfs on /run/user/113 type tmpfs (rw,nosuid,nodev,relatime,size=402556k,nr_inodes=100639,mode=700,uid=113,gid=121) tmpfs on /run/user/1000 type tmpfs (rw,nosuid,nodev,relatime,size=402556k,nr_inodes=100639,mode=700,uid=1000,gid=1000)
Cette information est stockée dans le fichier /etc/mtab :
root@debian11:~# cat /etc/mtab sysfs /sys sysfs rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 proc /proc proc rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 udev /dev devtmpfs rw,nosuid,relatime,size=1989872k,nr_inodes=497468,mode=755 0 0 devpts /dev/pts devpts rw,nosuid,noexec,relatime,gid=5,mode=620,ptmxmode=000 0 0 tmpfs /run tmpfs rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,size=402560k,mode=755 0 0 /dev/sda1 / ext4 rw,relatime,errors=remount-ro 0 0 securityfs /sys/kernel/security securityfs rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 tmpfs /dev/shm tmpfs rw,nosuid,nodev 0 0 tmpfs /run/lock tmpfs rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,size=5120k 0 0 cgroup2 /sys/fs/cgroup cgroup2 rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,nsdelegate,memory_recursiveprot 0 0 pstore /sys/fs/pstore pstore rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 none /sys/fs/bpf bpf rw,nosuid,nodev,noexec,relatime,mode=700 0 0 systemd-1 /proc/sys/fs/binfmt_misc autofs rw,relatime,fd=29,pgrp=1,timeout=0,minproto=5,maxproto=5,direct,pipe_ino=10999 0 0 tracefs /sys/kernel/tracing tracefs rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 mqueue /dev/mqueue mqueue rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 debugfs /sys/kernel/debug debugfs rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 hugetlbfs /dev/hugepages hugetlbfs rw,relatime,pagesize=2M 0 0 configfs /sys/kernel/config configfs rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 fusectl /sys/fs/fuse/connections fusectl rw,nosuid,nodev,noexec,relatime 0 0 tmpfs /run/user/113 tmpfs rw,nosuid,nodev,relatime,size=402556k,nr_inodes=100639,mode=700,uid=113,gid=121 0 0 tmpfs /run/user/1000 tmpfs rw,nosuid,nodev,relatime,size=402556k,nr_inodes=100639,mode=700,uid=1000,gid=1000 0 0
Important : Notez que le système de fichiers de /dev/sda1 est ext4. La comparaison des systèmes de fichiers Linux est abordée dans le module LDF504 - Gestion des Disques, des Systèmes de Fichiers et du Swap.
Les options de la commande mount sont :
root@debian11:~# mount --help Usage: mount [-lhV] mount -a [options] mount [options] [--source] <source> | [--target] <directory> mount [options] <source> <directory> mount <operation> <mountpoint> [<target>] Mount a filesystem. Options: -a, --all mount all filesystems mentioned in fstab -c, --no-canonicalize don't canonicalize paths -f, --fake dry run; skip the mount(2) syscall -F, --fork fork off for each device (use with -a) -T, --fstab <path> alternative file to /etc/fstab -i, --internal-only don't call the mount.<type> helpers -l, --show-labels show also filesystem labels -n, --no-mtab don't write to /etc/mtab --options-mode <mode> what to do with options loaded from fstab --options-source <source> mount options source --options-source-force force use of options from fstab/mtab -o, --options <list> comma-separated list of mount options -O, --test-opts <list> limit the set of filesystems (use with -a) -r, --read-only mount the filesystem read-only (same as -o ro) -t, --types <list> limit the set of filesystem types --source <src> explicitly specifies source (path, label, uuid) --target <target> explicitly specifies mountpoint --target-prefix <path> specifies path use for all mountpoints -v, --verbose say what is being done -w, --rw, --read-write mount the filesystem read-write (default) -N, --namespace <ns> perform mount in another namespace -h, --help display this help -V, --version display version Source: -L, --label <label> synonym for LABEL=<label> -U, --uuid <uuid> synonym for UUID=<uuid> LABEL=<label> specifies device by filesystem label UUID=<uuid> specifies device by filesystem UUID PARTLABEL=<label> specifies device by partition label PARTUUID=<uuid> specifies device by partition UUID ID=<id> specifies device by udev hardware ID <device> specifies device by path <directory> mountpoint for bind mounts (see --bind/rbind) <file> regular file for loopdev setup Operations: -B, --bind mount a subtree somewhere else (same as -o bind) -M, --move move a subtree to some other place -R, --rbind mount a subtree and all submounts somewhere else --make-shared mark a subtree as shared --make-slave mark a subtree as slave --make-private mark a subtree as private --make-unbindable mark a subtree as unbindable --make-rshared recursively mark a whole subtree as shared --make-rslave recursively mark a whole subtree as slave --make-rprivate recursively mark a whole subtree as private --make-runbindable recursively mark a whole subtree as unbindable For more details see mount(8).
1.3 - La Commande umount
Pour démonter un système de fichiers, on utilise la commande umount :
# umount /mnt/<répertoire_cible>
ou
# umount /dev/cdrom
Les options de la commande umount sont :
root@debian11:~# umount --help Usage: umount [-hV] umount -a [options] umount [options] <source> | <directory> Unmount filesystems. Options: -a, --all unmount all filesystems -A, --all-targets unmount all mountpoints for the given device in the current namespace -c, --no-canonicalize don't canonicalize paths -d, --detach-loop if mounted loop device, also free this loop device --fake dry run; skip the umount(2) syscall -f, --force force unmount (in case of an unreachable NFS system) -i, --internal-only don't call the umount.<type> helpers -n, --no-mtab don't write to /etc/mtab -l, --lazy detach the filesystem now, clean up things later -O, --test-opts <list> limit the set of filesystems (use with -a) -R, --recursive recursively unmount a target with all its children -r, --read-only in case unmounting fails, try to remount read-only -t, --types <list> limit the set of filesystem types -v, --verbose say what is being done -q, --quiet suppress 'not mounted' error messages -N, --namespace <ns> perform umount in another namespace -h, --help display this help -V, --version display version For more details see umount(8).
1.4 - Le Fichier /etc/fstab
Dans le cas où la commande mount est utilisée avec l’option –a, tous les systèmes de fichiers mentionnés dans un fichier spécial dénommé /etc/fstab seront montés en même temps.
root@debian11:~# cat /etc/fstab # /etc/fstab: static file system information. # # Use 'blkid' to print the universally unique identifier for a # device; this may be used with UUID= as a more robust way to name devices # that works even if disks are added and removed. See fstab(5). # # systemd generates mount units based on this file, see systemd.mount(5). # Please run 'systemctl daemon-reload' after making changes here. # # <file system> <mount point> <type> <options> <dump> <pass> # / was on /dev/sda1 during installation UUID=9887a74f-a680-4bde-8f04-db5ae9ea186e / ext4 errors=remount-ro 0 1 # swap was on /dev/sda5 during installation UUID=1f9439f5-4b19-49b1-b292-60c2c674cee9 none swap sw 0 0 /dev/sr0 /media/cdrom0 udf,iso9660 user,noauto 0 0
Chaque ligne dans ce fichier contient 6 champs :
Champ 1 | Champ 2 | Champ 3 | Champ 4 | Champ 5 | Champ 6 |
---|---|---|---|---|---|
Fichier de bloc spécial ou UUID ou système de fichiers virtuel ou une étiquette | Point de montage | Type de système de fichiers | Options séparées par des virgules | Utilisé par dump ( 1 = à dumper, 0 ou vide = à ignorer ) | L'ordre de vérification par fsck des systèmes de fichiers au moment du démarrage |
L'UUID ( Universally Unique Identifier ) est une chaîne d'une longueur de 128 bits. Les UUID sont créés automatiquement et d'une manière aléatoire lors de la création du filesystem sur la partition. Ils peuvent être modifiés par l'administrateur.
Options de Montage
Les options de montage les plus importants sont :
Option | Systèmes de Fichier | Description | Valeur par Défaut |
---|---|---|---|
defaults | Tous | Egal à rw, suid, dev, exec, auto, nouser, async | S/O |
auto/noauto | Tous | Montage automatique/pas de montage automatique lors de l'utilisation de la commande mount -a | auto |
rw/ro | Tous | Montage en lecture-écriture/lecture seule | rw |
suid/nosuid | Tous | Les bits SUID et SGID sont/ne sont pas pris en compte | suid |
dev/nodev | Tous | Interprète/n'interprète pas les fichiers spéciaux de périphériques | dev |
exec/noexec | Tous | Autorise:n'autorise pas l'exécution des programmes | exec |
sync/async | Tous | Montage synchrone/asynchrone | async |
user/nouser | Tous | Autorise/n'autorise pas un utilisateur à monter/démonter le système de fichier. Le point de montage est celui spécifié dans le fichier /etc/fstab. Seul l'utilisateur qui a monté le système de fichiers peut le démonter | S/O |
users | Tous | Autorise tous les utilisateurs à monter/démonter le système de fichier | S/O |
owner | Tous | Autorise le propriétaire du périphérique de le monter | S/O |
atime/noatime | Norme POSIX | Inscrit/n'inscrit pas la date d'accès | atime |
uid=valeur | Formats non-Linux | Spécifie le n° du propriétaire des fichiers pour les systèmes de fichiers non-Linux | root |
gid=valeur | Formats non-Linux | Spécifie le n° du groupe propriétaire | S/O |
umask=valeur | Formats non-Linux | Spécifie les permissions (droits d'accès/lecture/écriture) | S/O |
dmask=valeur | Formats non-Linux | Spécifie les droits d'usage des dossiers (Obsolète, préférer dir_mode) | umask actuel |
dir_mode=valeur | Formats non-Linux | Spécifie les droits d'usage des dossiers | umask actuel |
fmask=valeur | Formats non-Linux | Spécifie les droits d'usage des fichiers (Obsolète, préférer file_mode) | umask actuel |
file_mode=valeur | Formats non-Linux | Spécifie les droits d'usage des fichiers | umask actuel |
LAB #2 - Système de Fichiers Unix
Chaque partition sous un système Unix peut héberger une des structures suivantes :
- superbloc
- inode
- bloc de données
- blocs d'indirection
2.1- Superbloc
Le superbloc contient :
- la taille des blocs
- la taille du système de fichiers
- le nombre de montages effectués pour ce système de fichiers
- un pointeur vers la racine du système de fichiers
- les pointeurs vers la liste des inodes libres
- les pointeurs vers la liste des blocs de données libres
Le Superbloc est dupliqué tous les 8 ou 16Mo sous ext3 et ext4. Pour réparer un système de fichiers en restaurant un Superbloc, utilisez la commande suivante :
# e2fsck -f -b 8193 /dev/sda1 [Enter]
Pour visualiser l'emplacement du Superbloc primaire et ses sauvegardes, utilisez la commande suivante :
root@debian11:~# dumpe2fs /dev/sda1 | grep -i superbloc dumpe2fs 1.46.2 (28-Feb-2021) Primary superblock at 0, Group descriptors at 1-4 Backup superblock at 32768, Group descriptors at 32769-32772 Backup superblock at 98304, Group descriptors at 98305-98308 Backup superblock at 163840, Group descriptors at 163841-163844 Backup superblock at 229376, Group descriptors at 229377-229380 Backup superblock at 294912, Group descriptors at 294913-294916 Backup superblock at 819200, Group descriptors at 819201-819204 Backup superblock at 884736, Group descriptors at 884737-884740 Backup superblock at 1605632, Group descriptors at 1605633-1605636 Backup superblock at 2654208, Group descriptors at 2654209-2654212 Backup superblock at 4096000, Group descriptors at 4096001-4096004 Backup superblock at 7962624, Group descriptors at 7962625-7962628
2.2 - Inodes
Chaque fichier est représenté par un inode. L'inode contient :
- le type de fichier, soit -, d, l, b, c, p, s
- les droits d'accès, par exemple rwx rw- r–
- le nombre de liens physiques soit le nombre de noms
- l'UID du créateur ou l'UID affecté par la commande chown s'il y a eu une modification
- le GID du processus créateur ou le GID affecté par la commande chgrp
- la taille du fichier en octets
- la date de dernière modification de l'inode, soit le ctime
- la date de dernière modification du fichier, soit le mtime
- la date du dernier accès, soit le atime
- les adresses qui pointent vers les blocs de données du fichier
Graphiquement, on peut schématiser cette organisation de la façon suivante :
Pour mieux comprendre, tapez la commande suivante :
root@debian11:~# ls -ld /dev/console /dev/sda /etc /etc/passwd crw------- 1 root root 5, 1 May 10 14:37 /dev/console brw-rw---- 1 root disk 8, 0 May 10 14:37 /dev/sda drwxr-xr-x 112 root root 4096 May 10 14:37 /etc -rw-r--r-- 1 root root 2007 Apr 25 07:04 /etc/passwd
Le premier caractère de chaque ligne peut être un des suivants :
- - - un fichier
- d - un répertoire
- l - un lien symbolique
- b - un périphérique du type bloc
- c - un périphérique du type caractère
- p - un tube nommé pour la communication entre processus
- s - un socket dans un contexte réseau
Pour visualiser le numéro d'inode, utilisez l'option -i :
root@debian11:~# ls -ldi /dev/console /dev/sda /etc /etc/passwd 12 crw------- 1 root root 5, 1 May 10 14:37 /dev/console 210 brw-rw---- 1 root disk 8, 0 May 10 14:37 /dev/sda 784897 drwxr-xr-x 112 root root 4096 May 10 14:37 /etc 790923 -rw-r--r-- 1 root root 2007 Apr 25 07:04 /etc/passwd
2.3 - Blocs de données
Les données sont stockées dans des blocs de données. Dans le cas d'un répertoire, le bloc de données contient une table qui référence les inodes et les noms des fichiers dans le répertoire. Cette table s'appelle une table catalogue.
Le nom d'un fichier n'est pas stocké dans l'inode mais dans une table catalogue. Cette particularité nous permet de donner deux noms différents au même fichier. Pour ajouter un nouveau nom à un fichier, il convient de créer un lien physique.
2.4 - Liens Physiques
Un lien physique se crée en utilisant la commande suivante :
- ln nom_du_fichier nom_supplémentaire
Pour illustrer ce point, tapez la ligne de commande suivante :
root@debian11:~# cd /tmp; mkdir inode; cd inode; touch file1; ls -ali total 8 785012 drwxr-xr-x 2 root root 4096 May 10 16:01 . 654081 drwxrwxrwt 11 root root 4096 May 10 16:01 .. 790928 -rw-r--r-- 1 root root 0 May 10 16:01 file1
Notez bien le numéro de l'inode du fichier file1. Notez aussi que le numéro dans le troisième champs de la ligne de file1 a la valeur 1 :
790928 -rw-r--r-- 1 root root 0 May 10 16:01 file1
Créez maintenant un lien physique :
root@debian11:/tmp/inode# ln file1 file2 root@debian11:/tmp/inode# ls -ali total 8 785012 drwxr-xr-x 2 root root 4096 May 10 16:02 . 654081 drwxrwxrwt 11 root root 4096 May 10 16:01 .. 790928 -rw-r--r-- 2 root root 0 May 10 16:01 file1 790928 -rw-r--r-- 2 root root 0 May 10 16:01 file2
Notez les deux lignes suivantes :
790928 -rw-r--r-- 2 root root 0 May 10 16:01 file1 790928 -rw-r--r-- 2 root root 0 May 10 16:01 file2
Les deux fichiers, file1 et file2, sont référencés par le même inode. Le nombre de liens est donc augmenté de 1 (le numéro dans le troisième champs).
Important : Un lien physique ne peut être créé que dans le cas où les deux fichiers se trouvent dans le même filesystem et que le fichier source existe.
2.5 - Liens Symboliques
Un lien symbolique est un raccourci vers un autre fichier ou répertoire. Un lien symbolique se crée en utilisant la commande suivante :
- ln -s nom_du_fichier nom_raccourci
Pour illustrer ce point, tapez la ligne de commande suivante :
root@debian11:/tmp/inode# ln -s file1 file3 root@debian11:/tmp/inode# ls -ali total 8 785012 drwxr-xr-x 2 root root 4096 May 10 16:05 . 654081 drwxrwxrwt 11 root root 4096 May 10 16:01 .. 790928 -rw-r--r-- 2 root root 0 May 10 16:01 file1 790928 -rw-r--r-- 2 root root 0 May 10 16:01 file2 790931 lrwxrwxrwx 1 root root 5 May 10 16:05 file3 -> file1
Notez que le lien symbolique est référencé par un autre inode. Le lien symbolique pointe vers le file1.
Important : Un lien symbolique peut être créé même dans le cas où les deux fichiers se trouvent dans deux filesystems différents et même dans le cas où le fichier source n'existe pas.
Copyright © 2023 Hugh Norris.