Dernière mise-à-jour : 2020/01/30 03:28
Dans sa conception de base, Linux utilise une approche sécurité de type DAC. Cette approche est maintenue dans la mise en place et l'utilisation des ACL et les Attributs Etendus Ext2/Ext3/Ext4, JFS, ReiserFS, XFS et Btrfs :
Type de Sécurité | Nom | Description |
---|---|---|
DAC | Discretional Access Control | L'accès aux objets est en fonction de l'identité (utilisateur,groupe). Un utilisateur peut rendre accessible aux autres ses propres objets. |
Dans votre répertoire personnel, créez un fichier tux.jpg grâce à la commande touch:
$ touch tux.jpg [Entrée]
trainee@SUSE12sp1:~> pwd /home/trainee trainee@SUSE12sp1:~> touch tux.jpg trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux -rw-r--r-- 1 trainee users 0 8 oct. 11:56 tux.jpg
Important : Notez que le fichier créé est un fichier texte. En effet, Linux ne tient pas compte de l'extension .jpg
Les autorisations ou droits d’accès en Linux sont communiqués comme suit :
ou r = lecture, w = écriture et x = exécutable
Dans chaque inode est stocké le numéro de l’utilisateur à qui appartient le fichier concerné ainsi que le numéro du groupe. Quand le fichier est ouvert le système compare le numéro de l’utilisateur (UID) avec le numéro de l’utilisateur stocké dans l’inode ( Utilisateur de Référence ). Si ces deux numéros sont identiques, l’utilisateur obtient les droits du propriétaire du fichier. Si les numéros diffèrent, le système vérifie si l’utilisateur est dans le groupe référencé dans l’inode. Si oui, l’utilisateur aura les droits spécifiés pour le groupe. Si aucune condition n’est remplie, l’utilisateur se voit attribuer les droits des «autres».
Les droits pour les répertoires sont légèrement différents :
r | Les éléments du répertoire sont accessible en lecture ( lister ) |
---|---|
w | Les éléments du répertoire sont modifiables ( création et suppression ). |
x | Le nom du répertoire peut apparaître dans un chemin d'accès. |
Afin de modifier les droits d’accès aux fichiers, on utilise la commande chmod dont le syntaxe est le suivant :
chmod [ -R ] catégorie opérateur permissions nom_du_fichier
ou
chmod [ -R ] ugoa +-= rwxXst nom_du_fichier
où
u | user |
---|---|
g | group |
o | other |
a | all |
+ | autorise un accès |
- | interdit un accès |
= | autorise exclusivement l’accès indiqué |
r | read |
w | write |
x | execute |
X | exécution si la cible est un répertoire ou si c'est un fichier est déjà exécutable pour une des catégories (ugo) |
s | SUID/SGID bit |
t | sticky bit |
par exemple :
$ chmod o+w tux.jpg [Entrée]
donnera aux autres l’accès en écriture sur le fichier tux.jpg :
trainee@SUSE12sp1:~> chmod o+w tux.jpg trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux -rw-r--rw- 1 trainee users 0 8 oct. 11:56 tux.jpg
Tandis que :
$ chmod ug-w tux.jpg [Entrée]
ôtera les droit d’accès en écriture pour l’utilisateur-propriétaire et le groupe :
trainee@SUSE12sp1:~> chmod ug-w tux.jpg trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux -r--r--rw- 1 trainee users 0 8 oct. 11:56 tux.jpg
Important : Seul le propriétaire du fichier ou root peuvent modifier les permissions.
La commande chmod peut également être utilisée avec une représentation octale ( base de 8 ). Les valeurs octales des droits d’accès sont :
Important : Ainsi les droits rwx rwx rwx correspondent à un chiffre de 777.
La commande chmod prend donc la forme suivante:
chmod [ -R ] mode_octal nom_fichier
La commande suivante :
$ chmod 644 tux.jpg [Entrée]
Correspond donc à l’attribution des droits : rw- r– r–
trainee@SUSE12sp1:~> chmod 644 tux.jpg trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux -rw-r--r-- 1 trainee users 0 8 oct. 11:56 tux.jpg
Important : Les droits d’accès par défaut lors de la création d’un objet sont :
Répertoires | rwx rwx rwx | 777 |
---|---|---|
Fichier normal | rw– rw– rw- | 666 |
Les options de cette commande sont :
trainee@SUSE12sp1:~> chmod --help Utilisation : chmod [OPTION]... MODE[,MODE]... FILE... ou : chmod [OPTION]... OCTAL-MODE FILE ou : chmod [OPTION]... --reference=RFILE FILE Modifier le mode de chaque FILE en MODE. Avec --reference, modifier le mode de chaque FILE à celui de RFILE. -c, --changes comme --verbose, mais seulement en cas de modification -f, --silent, --quiet supprimer la plupart des messages d'erreur -v, --verbose afficher un diagnostic pour chaque fichier traité --no-preserve-root ne pas traiter « / » de manière spéciale (par défaut) --preserve-root bloquer le traitement récursif sur « / » --reference=RFILE utiliser le mode de RFILE au lieu d'indiquer une valeur GROUP -R, --recursive modifier récursivement les fichiers et répertoires --help afficher l'aide et quitter --version afficher des informations de version et quitter Chaque MODE est de la forme « [ugoa]*([-+=]([rwxXst]*|[ugo]))+|[-+=][0-7]+ ». Aide en ligne de GNU coreutils : <http://www.gnu.org/software/coreutils/> Signalez les problèmes de traduction de « chmod » à : <traduc@traduc.org> For complete documentation, run: info '(coreutils) chmod invocation'
L’utilisateur peut changer sa masque de permissions défaut lors de la création d’objets en utilisant la commande umask.
La valeur par défaut de l'umask sous RHEL/CentOS est différente pour un utilisateur normal et pour root :
trainee@SUSE12sp1:~> umask 0022 trainee@SUSE12sp1:~> su - Mot de passe : SLES12SP1:~ # umask 0022 SLES12SP1:~ # exit logout trainee@SUSE12sp1:~>
Par exemple dans le cas où l’utilisateur souhaite que les fichiers créés dans le futur comportent des droits d’écriture et de lecture pour l’utilisateur mais uniquement des droits de lecture pour le groupe et pour les autres, il utiliserait la commande :
$ umask 022 [Entrée]
avant de créer son fichier.
umask sert à enlever des droits des droits maximaux :
Masque maximum lors de la création d’un fichier | rw- rw- rw- | 666 |
---|---|---|
Droits à retirer | — -w- -w- | 022 |
Résultat | rw- r– r– | 644 |
Dans l'exemple qui suit, on utilise la commande touch pour créer un fichier vide ayant les nouveaux droits par défaut :
trainee@SUSE12sp1:~> umask 044 trainee@SUSE12sp1:~> touch tux1.jpg trainee@SUSE12sp1:~> ls -l | grep tux -rw--w--w- 1 trainee users 0 8 oct. 12:00 tux1.jpg -rw-r--r-- 1 trainee users 0 8 oct. 11:56 tux.jpg trainee@SUSE12sp1:~> umask 022 trainee@SUSE12sp1:~> umask 0022
Les options de cette commande sont :
trainee@SUSE12sp1:~> help umask umask: umask [-p] [-S] [mode] Display or set file mode mask. Sets the user file-creation mask to MODE. If MODE is omitted, prints the current value of the mask. If MODE begins with a digit, it is interpreted as an octal number; otherwise it is a symbolic mode string like that accepted by chmod(1). Options: -p if MODE is omitted, output in a form that may be reused as input -S makes the output symbolic; otherwise an octal number is output Exit Status: Returns success unless MODE is invalid or an invalid option is given.
Important - Le changement de propriétaire d’un fichier se fait uniquement par l'administrateur système - root.
Dans le cas du fichier tux.jpg appartenant à trainee, root peut changer le propriétaire de trainee à root avec la commande suivante :
# chown root tux.jpg [Entrée]
trainee@SUSE12sp1:~> su - Mot de passe : SLES12SP1:~ # cd /home/trainee SLES12SP1:/home/trainee # chown root tux.jpg SLES12SP1:/home/trainee # ls -l | grep tux -rw-r--r-- 1 root users 0 Oct 8 11:56 tux.jpg -rw--w--w- 1 trainee users 0 Oct 8 12:00 tux1.jpg
Les options de cette commande sont :
trainee@SUSE12sp1:~> chown --help Utilisation : chown [OPTION]... [OWNER][:GROUP] FILE... ou : chown [OPTION]... --reference=RFILE FILE... Modifier le propriétaire ou le groupe de chaque FILE en OWNER ou GROUP. Avec --reference, modifier le propriétaire et le groupe de chaque FILE à ceux de RFILE. -c, --changes comme --verbose, mais seulement en cas de modification -f, --silent, --quiet supprimer la plupart des messages d'erreur -v, --verbose afficher un diagnostic pour chaque fichier traité --dereference affecter le référent de chaque lien symbolique (par défaut), au lieu du lien symbolique lui-même -h, --no-dereference affecter les liens symboliques au lieu des fichiers référencés (seulement utile sur les systèmes permettant de modifier le propriétaire d'un lien symbolique) --from=CURRENT_OWNER:CURRENT_GROUP modifier le propriétaire ou le groupe de chaque fichier dont le propriétaire ou le groupe actuel correspondent à ceux indiqués. La correspondance n'est nécessaire que pour l'argument indiqué si l'autre est omis. --no-preserve-root ne pas traiter « / » de manière spéciale (par défaut) --preserve-root bloquer le traitement récursif sur « / » --reference=RFILE utiliser les propriétaires et groupe de RFILE au lieu d'indiquer des valeurs OWNER:GROUP -R, --recursive opérer récursivement sur les fichiers et répertoires Les options suivantes modifient la façon de parcourir la hiérarchie lorsque l'option -R est aussi indiquée. Si plusieurs options sont indiquées, seule la dernière sera prise en compte. -H si l'argument en ligne de commande est un lien symbolique vers un répertoire, le parcourir -L parcourir tous les liens symboliques menant à un répertoire -P ne parcourir aucun lien symbolique (par défaut) --help afficher l'aide et quitter --version afficher des informations de version et quitter Le propriétaire n'est pas modifié s'il n'est pas indiqué. Le groupe n'est pas modifié sil n'est pas indiqué, mais modifié en groupe de connexion s'il est sous-entendu par un « : » suivant un OWNER (propriétaire) symbolique. Le OWNER et le GROUP peuvent être numériques ou symboliques. Exemples : chown root /u Modifier le propriétaire de /u en « root ». chown root:staff /u Idem mais modifier aussi son groupe en « staff ». chown -hR root /u Modifier le propriétaire de /u et ses sous-fichiers en « root ». Aide en ligne de GNU coreutils : <http://www.gnu.org/software/coreutils/> Signalez les problèmes de traduction de « chown » à : <traduc@traduc.org> For complete documentation, run: info '(coreutils) chown invocation'
Le même cas de figure s’applique au groupe :
# chgrp root tux.jpg [Entrée]
affectera le fichier au groupe root :
SLES12SP1:/home/trainee # chgrp root tux.jpg SLES12SP1:/home/trainee # ls -l | grep tux -rw-r--r-- 1 root root 0 Oct 8 11:56 tux.jpg -rw--w--w- 1 trainee users 0 Oct 8 12:00 tux1.jpg
Rappel : Seul root peut changer le propriétaire d'un fichier.
Important : Le droit de supprimer un fichier dépend des droits sur le répertoire dans lequel le fichier est stocké et non des droits du fichier lui-même.
Les options de cette commande sont :
SLES12SP1:/home/trainee # chgrp --help Usage: chgrp [OPTION]... GROUP FILE... or: chgrp [OPTION]... --reference=RFILE FILE... Change the group of each FILE to GROUP. With --reference, change the group of each FILE to that of RFILE. -c, --changes like verbose but report only when a change is made -f, --silent, --quiet suppress most error messages -v, --verbose output a diagnostic for every file processed --dereference affect the referent of each symbolic link (this is the default), rather than the symbolic link itself -h, --no-dereference affect symbolic links instead of any referenced file (useful only on systems that can change the ownership of a symlink) --no-preserve-root do not treat '/' specially (the default) --preserve-root fail to operate recursively on '/' --reference=RFILE use RFILE's group rather than specifying a GROUP value -R, --recursive operate on files and directories recursively The following options modify how a hierarchy is traversed when the -R option is also specified. If more than one is specified, only the final one takes effect. -H if a command line argument is a symbolic link to a directory, traverse it -L traverse every symbolic link to a directory encountered -P do not traverse any symbolic links (default) --help display this help and exit --version output version information and exit Examples: chgrp staff /u Change the group of /u to "staff". chgrp -hR staff /u Change the group of /u and subfiles to "staff". GNU coreutils online help: <http://www.gnu.org/software/coreutils/> Report chgrp translation bugs to <http://translationproject.org/team/> For complete documentation, run: info '(coreutils) chgrp invocation'
Malgré ce que vous venez de voir, dans la première des deux fenêtres ci-dessous, vous noterez que le fichier passwd se trouvant dans le répertoire /etc possède les permissions rw- r– r– et qu'il appartient à root. Autrement dit seul root peut écrire dans ce fichier. Or, quand un utilisateur normal change son mot de passe, il écrit dans ce fichier. Ceci semble donc être une contradiction.
SLES12SP1:/home/trainee # ls -l /etc/passwd /usr/bin/passwd -rw-r--r-- 1 root root 1776 Oct 8 07:12 /etc/passwd -rwsr-xr-x 1 root shadow 51200 Aug 21 2015 /usr/bin/passwd
Pour remédier à cette apparente contradiction, Linux dispose de deux droits d’accès étendus :
Quand le SUID bit est placé sur un programme, l’utilisateur qui lance ce programme se voit affecté le numéro d’utilisateur du propriétaire de ce programme et ce pour la durée de son exécution.
Dans le cas du changement de mot de passe, chaque utilisateur qui lance le programme /usr/bin/passwd se trouve temporairement avec le numéro d’utilisateur du propriétaire du programme /usr/bin/passwd, c’est à dire root. De cette façon, l’utilisateur peut intervenir sur le fichier /etc/passwd. Ce droit est indiqué par la lettre s à la place de la lettre x.
La même fonction existe pour le groupe à l’aide du SGID bit.
Pour assigner les droits, vous utiliserez la commande chmod :
En base huit les valeurs sont les suivants :
Afin d'identifier les exécutables ayant le SGID ou SUID bit, utilisez la commande suivante :
# find / -type f \( -perm -4000 -o -perm -2000 \) -exec ls {} \; [Entrée]
Le SGID bit peut également être affecté à un répertoire. De cette façon, les fichiers et répertoires créés à l'intérieur auront comme groupe le groupe du répertoire parent. Ce droit s'appelle donc l'Inheritance Flag ou le Drapeau d'Héritage.
Par exemple :
SLES12SP1:/home/trainee # cd /tmp SLES12SP1:/tmp # mkdir inherit SLES12SP1:/tmp # chown root:trainee inherit chown: invalid group: ‘root:trainee’ SLES12SP1:/tmp # chown root:users inherit SLES12SP1:/tmp # chmod g+s inherit SLES12SP1:/tmp # touch inherit/test.txt SLES12SP1:/tmp # mkdir inherit/testrep SLES12SP1:/tmp # cd inherit; ls -l total 0 -rw-r--r-- 1 root users 0 Oct 8 12:08 test.txt drwxr-sr-x 1 root users 0 Oct 8 12:08 testrep
Important : Notez que malgré le fait que root a créé les deux objets, ceux-ci ne sont pas associés avec le groupe root mais avec le groupe users, le groupe du répertoire parent (inherit). Notez aussi que le système a posé le drapeau d'héritage sur le sous-répertoire testrep.
Il existe un dernier cas qui s’appelle le sticky bit. Le sticky bit est utilisé pour des répertoires ou tout le monde a tous les droits. Dans ce cas, tout le monde peut supprimer des fichiers dans le répertoire. En ajoutant le sticky bit, uniquement le propriétaire du fichier peut le supprimer.
# chmod o+t /répertoire
ou
# chmod 1777 /répertoire
Par exemple la ligne de commande:
# mkdir /tmp/repertoire_public; cd /tmp; chmod o+t repertoire_public [Entrée]
ou
# mkdir /tmp/repertoire_public; cd /tmp; chmod 1777 repertoire_public [Entrée]
créera un répertoire repertoire_public dans /tmp avec les droits suivants :
SLES12SP1:/tmp/inherit # mkdir /tmp/public_directory; cd /tmp; chmod o+t public_directory SLES12SP1:/tmp # ls -l | grep public_directory drwxr-xr-t 1 root root 0 Oct 8 12:15 public_directory
Au delà des droits étendus d'Unix, Linux utilise un système d'ACL pour permettre une meilleure gestion des droits sur des fichiers.
Pour connaître les ACL positionnés sur un fichier, il convient d'utiliser la commande getfacl :
# getfacl /home/trainee/tux.jpg [Entrée]
En utilisant cette commande, vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :
SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/tux.jpg getfacl: Removing leading '/' from absolute path names # file: home/trainee/tux.jpg # owner: root # group: root user::rw- group::r-- other::r--
Pour positionner des ACL sur un fichier, il convient d'utiliser la commande setfacl :
# setfacl --set u::rwx,g::rx,o::-,u:trainee:rw /home/trainee/tux.jpg [Entrée]
Utilisez la commande getfacl pour visualiser le résultat :
# getfacl /home/trainee/tux.jpg [Entrée]
Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :
SLES12SP1:/tmp # setfacl --set u::rwx,g::rx,o::-,u:trainee:rw /home/trainee/tux.jpg SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/tux.jpg getfacl: Removing leading '/' from absolute path names # file: home/trainee/tux.jpg # owner: root # group: root user::rwx user:trainee:rw- group::r-x mask::rwx other::---
Important - Veuillez noter l'apparition de la ligne mask. Le mask indique les permissions maximales qui peuvent être acccordées à un utilisateur ou un groupe tiers.
Regardez maintenant l'effet des ACL sur un répertoire. Créez le répertoire /home/trainee/rep1 :
# mkdir /home/trainee/rep1 [Entrée]
Positionnez des ACL le répertoire avec la commande setfacl :
# setfacl --set d:u::r,d:g::-,d:o::- /home/trainee/rep1 [Entrée]
Notez l'utilisation de la lettre d pour indiquer une permission par défaut.
Créez maintenant un fichier appelé fichier1 dans /home/trainee/rep1 :
# touch /home/trainee/rep1/fichier1 [Entrée]
Utilisez la commande getfacl pour visualiser le résultat :
# getfacl /home/trainee/rep1 [Entrée]
# getfacl home/trainee/rep1/fichier1 [Entrée]
Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :
SLES12SP1:/tmp # mkdir /home/trainee/rep1 SLES12SP1:/tmp # setfacl --set d:u::r,d:g::-,d:o::- /home/trainee/rep1 SLES12SP1:/tmp # touch /home/trainee/rep1/fichier1 SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/rep1 getfacl: Removing leading '/' from absolute path names # file: home/trainee/rep1 # owner: root # group: root user::rwx group::r-x other::r-x default:user::r-- default:group::--- default:other::--- SLES12SP1:/tmp # getfacl /home/trainee/rep1/fichier1 getfacl: Removing leading '/' from absolute path names # file: home/trainee/rep1/fichier1 # owner: root # group: root user::r-- group::--- other::---
Notez que le fichier créé possède les ACL positionnés sur le répertoire rep1.
Dernièrement, les systèmes de sauvegarde classiques sous Linux ne peuvent pas sauvegarder les ACL, sauf l'outil star. Si vous n'utilisez pas star, il convient donc de sauvegarder les ACL dans un fichier grâce à la commande suivante :
# getfacl -R --skip-base . > backup.acl [Entrée]
La restauration des ACL se fait avec la commande setfacl :
# setfacl --restore=backup.acl [Entrée]
Les options de la commande getfacl sont :
SLES12SP1:/tmp # getfacl --help getfacl 2.2.52 -- get file access control lists Usage: getfacl [-aceEsRLPtpndvh] file ... -a, --access display the file access control list only -d, --default display the default access control list only -c, --omit-header do not display the comment header -e, --all-effective print all effective rights -E, --no-effective print no effective rights -s, --skip-base skip files that only have the base entries -R, --recursive recurse into subdirectories -L, --logical logical walk, follow symbolic links -P, --physical physical walk, do not follow symbolic links -t, --tabular use tabular output format -n, --numeric print numeric user/group identifiers -p, --absolute-names don't strip leading '/' in pathnames -v, --version print version and exit -h, --help this help text
Les options de la commande setfacl sont :
SLES12SP1:/tmp # setfacl --help setfacl 2.2.52 -- set file access control lists Usage: setfacl [-bkndRLP] { -m|-M|-x|-X ... } file ... -m, --modify=acl modify the current ACL(s) of file(s) -M, --modify-file=file read ACL entries to modify from file -x, --remove=acl remove entries from the ACL(s) of file(s) -X, --remove-file=file read ACL entries to remove from file -b, --remove-all remove all extended ACL entries -k, --remove-default remove the default ACL --set=acl set the ACL of file(s), replacing the current ACL --set-file=file read ACL entries to set from file --mask do recalculate the effective rights mask -n, --no-mask don't recalculate the effective rights mask -d, --default operations apply to the default ACL -R, --recursive recurse into subdirectories -L, --logical logical walk, follow symbolic links -P, --physical physical walk, do not follow symbolic links --restore=file restore ACLs (inverse of `getfacl -R') --test test mode (ACLs are not modified) -v, --version print version and exit -h, --help this help text
Les attributs s'ajoutent aux caractéristiques classiques d'un fichier dans un système de fichiers Ext2/Ext3/Ext4, JFS, ReiserFS, XFS et Btrfs.
Les principaux attributs sont :
Attribut | Description |
---|---|
a | Fichier journal - uniquement l'ajout de données au fichier est permis. Le fichier ne peut pas détruit |
i | Le fichier ne peut ni être modifié, ni être détruit, ni être déplacé. Le placement d'un lien sur le fichier n'est pas permis |
s | Le fichier sera physiquement détruit lors de sa suppression |
D | Répertoire synchrone |
S | Fichier synchrone |
A | La date et l'heure de dernier accès ne seront pas mises à jour |
Important - Un fichier synchrone et un répertoire synchrone impliquent que les modifications seront immédiatement inscrites sur disque.
Les commandes associées avec les attributs sont :
Commande | description |
---|---|
chattr | Modifie les attributs |
lsattr | Visualise les attributs |
Pour mieux comprendre, créez le répertoire /root/attributs/rep :
SLES12SP1:/tmp # cd /root SLES12SP1:~ # mkdir -p attributs/rep
Créez ensuite les fichier fichier et rep/fichier1 :
SLES12SP1:~ # touch attributs/fichier SLES12SP1:~ # touch attributs/rep/fichier1
Modifiez les attributs d'une manière récursive sur le répertoire attributs :
SLES12SP1:~ # chattr +i -R attributs/
Visualisez les attributs de l'arborescence attributs :
SLES12SP1:~ # lsattr -R attributs ----i----------- attributs/rep attributs/rep: ----i----------- attributs/rep/fichier1 ----i----------- attributs/fichier
Important - Notez que l'attribut e sous Ext4 indique l'utilisation des Extents. Cet attribut ne peut pas être enlever avec la commande chattr. Les Extents seront couverts dans le cours Gestion des Disques, des Systèmes de Fichiers et le Swap.
Essayez maintenant de déplacer le fichier fichier. Vous obtiendrez un résultat similaire à celui-ci :
SLES12SP1:~ # cd attributs; mv /root/attributs/fichier /root/attributs/rep/fichier mv: cannot move ‘/root/attributs/fichier’ to ‘/root/attributs/rep/fichier’: Permission denied
Les options de la commande chattr sont :
SLES12SP1:~/attributs # chattr --help Usage: chattr [-RVf] [-+=aAcCdDeijsStTu] [-v version] files...
Les options de la commande lsattr sont :
SLES12SP1:~/attributs # lsattr --help lsattr: invalid option -- '-' Usage: lsattr [-RVadlv] [files...]
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